L’Université d’été européenne des mouvements sociaux et des Attac d’Europe

Dans un contexte global de crises : économique, sociale, environnementale, politique, il semble que nos dirigeants veuillent maintenir l’austérité comme mot d’ordre général. L’aggravation des inégalités et le recul de la démocratie sont les conséquences directes de l’emprise de la sphère financière sur nos vies. A travers un travail d’analyse et d’information, Attac contribue à la déconstruction du discours dominant néo-libéral dans le but de promouvoir les alternatives qui dessinent les contours d’autres mondes possibles.

Plusieurs pôles d’action sont développés au sein d’Attac France, dont les trois aspects les plus importants sont la finance, avec des campagnes de mobilisation contre l’évasion fiscale et les paradis fiscaux, le libre-échange avec les campagnes Stop TAFTA/CETA et la justice climatique avec les luttes contre les Grands Projets Inutiles et Imposés, dont Notre Dame des Landes et Sivens.

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Dans un contexte de droitisation du champ politique, Attac prépare la 4ème université d’été des mouvements sociaux avec les autres Attac d’Europe. Le réseau d’Attac en Europe et dans le monde s’est construit principalement entre 1998 et 2001 (voir la carte des Attac dans le monde).

Dans la continuité des autres universités d’été d’Attac, et du Forum Social Mondial (été 2016 à Montréal: voir les articles d’Arthur), il s’agit de créer un espace de convergence entre les différentes luttes menées par les Attac d’Europe mais également par d’autres partenaires militants, afin de donner de la visibilité aux résistances et aux alternatives en consolidant les espaces collectifs de lutte. L’université d’été aura donc lieu du 24 au 28 août 2017 à Toulouse, où le comité d’Attac Toulouse s’impliquera à l’échelle locale afin d’associer d’autres acteurs au niveau local et régional.

Attac France : une association au cœur du mouvement altermondialiste

L’Association pour la taxation des transactions financières et pour l’action citoyenne, Attac, est née en 1998 autour d’une plateforme réunissant des associations, des syndicats, des journaux et des citoyen.ne.s. C’est une organisation politique et militante qui se tourne vers l’action comme moyen de combat à l’échelle internationale.

Les années 1990 sont marquées par une série de crises financières qui vont engendrer des grèves et des manifestations de grande ampleur qui représentent la naissance du mouvement altermondialiste : à Seattle en 1999 contre le sommet de l’Organisation Mondiale du Commerce, ou à Gênes en 2001 avec le contre-sommet anti-G8. Parallèlement, des groupes de chercheurs et d’experts se forment afin de défendre l’action politique militante et experte. Naissent alors des associations telles que la fondation Copernic, le Centre d’études et d’initiatives de solidarité internationale (CEDETIM), l’Association internationale de techniciens, experts et chercheurs (AITEC) et le Centre de recherche et d’information pour le développement (CRID).

En décembre 1997, Ignacio Ramonet lance un appel dans Le Monde Diplomatique (« Désarmer les marchés ») et suggère la création d’une association « Action pour une taxe Tobin d’aide aux citoyens » :

«du nom du Prix Nobel américain d’économie qui la proposa dès 1972. Il s’agit de taxer, de manière modique, toutes les transactions sur les marchés des changes pour les stabiliser et, par la même occasion, pour procurer des recettes à la communauté internationale. Au taux de 0,1 %, la taxe Tobin procurerait, par an, quelque 166 milliards de dollars, deux fois plus que la somme annuelle nécessaire pour éradiquer la pauvreté extrême d’ici au début du siècle. »

Pour défendre le mouvement altermondialiste, Attac constitue un réseau européen et mondial fort qui comprend également d’autres organisations militantes françaises (syndicats, associations, mouvements écologistes, médias alternatifs, etc.) telles que La Confédération paysanne, ACRIMED, la fondation Copernic, Solidaires Finances Publiques, Fédération des Finances CGT, Mediapart, Basta !, Alternatives économiques, Politis.

A Toulouse: une forte mobilisation locale.

Le comité local d’Attac à Toulouse, né également en 1998, est relié directement à Attac France. Les objectifs cités plus haut sont donc les mêmes (« appropriation par les citoyen.ne.s des questions politiques, économiques, sociales, écologiques et culturelles face à une emprise sans limite des marchés financiers ».)

Le fonctionnement d’Attac Toulouse repose entièrement sur l’engagement des militant.e.s. Plusieurs commissions travaillent sur des thématiques (genre, crise, énergie et société, formation). De plus, de nombreux collectifs sont reliés aux engagements d’Attac (Stop TAFTA31, anti-OGM31, Bazar au Bazacle, etc).

Les actions menées actuellement par Attac Toulouse sont notamment : le soutient au collectif « Non à Val Tolosa » qui lutte contre la construction d’un centre commercial à Plaisance du Touch, en périphérie de Toulouse. La campagne « Y’a pas d’arrangement » lutte contre le projet d’aménagement d’appartements de luxe à la place de services de soins de proximité du CHU de Toulouse.

L’organisation de l’université d’été se déroulera donc au sein du comité Attac Toulouse, auquel il faudra également associer d’autres acteurs dynamiques dans la région (Alternatiba, DAL31, etc.) Dans le cadre de cette mission, il s’agit de resserrer les liens entre Attac Paris et Attac Toulouse, et d’associer d’autres acteurs locaux proches d’Attac afin de les mettre en réseau, en vue de l’université d’été.

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