Profitant du fait d’être réunies dans le cadre de leur congrès annuel, plusieurs centaines de femmes membres de L’R se sont regroupées mardi 14 juin pour effectuer un « Die-in » afin de dénoncer l’impact des mesures d’austérités sur la situation des femmes au Québec.

Les manifestantes ont clamé devant les bureaux du premier ministre qu’elles refuserons « de se taire face au démantèlement d’un filet social qui ne parvenait déjà même pas à palier aux injustices d’un système patriarcal et capitaliste qui opprime les femmes ! ».

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Les slogans, nombreux ce jour là, ne laissent pas de doute quand à la détermination des militantes à faire bouger les lignes :

« Contre le capitalisme,

Je refuse et je résiste

Contre le patriarcat

Je refuse et je me bats »

ou encore :

« Politiques sexistes ! Résistances féministes ! »

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Elles ont également rappeler que l’austérité accentue la discrimination systémique faite aux femmes. En effet, les mesures d’austérité menées par le gouvernement libéral depuis plusieurs années ont des conséquences dramatiques sur le plan social et touchent davantage les femmes pauvres dont les aides sociales sont de plus en plus réduites.

« Les mesures d’austérité contraignent le groupe social des femmes à faire certains choix économiques, mais il apparaît aussi que ces mesures limitent les femmes socialement et juridiquement, les empêchant de réaliser leurs droits économiques, sociaux et culturels », explique Valérie Gilker Létourneau, co-coordonnatrice de L’R.

Les rassemblements de ce type sont courants au Québec. Il faut dire qu’au Québec les mouvements féministes sont fortement ancrés dans l’histoire et le paysage politique. Comme en France, il existe plusieurs tendances au sein des mouvements féministes (radical, institutionnel, intersectionnel, etc).

Mais une chose est certaine, les femmes canadiennes sont souvent en première ligne des mouvements de contestation sociale et des luttes sociales au sens large, permettant leur affirmation dans un espace politique malheureusement trop souvent dominé par la gente masculine. Iddle No More, mouvement de contestation des Premières Nations lancé par quatre femmes autochtones (Nina Wilson, Sylvia McAdam, Jessica Gordon et Sheelah McLean) en est un très bon exemple. Très médiatisé, Iddle No More mais p n’est pourtant pas la première des luttes menées par des femmes autochtones. Celles-ci luttent depuis les années 70’s contre la colonisation et le patriarcat pour rétablir leur place au sein de communautés dans lesquelles elles subissent des violences extrêmes.

 

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