Samedi 14 novembre-

Il est question de frontières au réveil. Les “experts” se succèdent sur le plateau de la chaine de télévision bulgare BTV. Le premier rappelle certaines dates de terreur. 1995, Saint Michel et les poubelles scellées. Les modes opératoires sont décryptés, l’historique est dressé comme pour apporter une vérité scientifique à l’inintelligible. Le second se traîne déplorant une insomnie. La violence de l’événement de la veille a donné l’opportunité aux xénophobes de s’installer confortablement.Face à une journaliste désemparée, Monsieur l’expert ne se fait pas prier : “il faut arrêter ce flux de migrants qui n’ont aucune culture et qui ne savent que faire des enfants”.

Le premier avance qu’il s’agissait de ressortissants français, il n’est même pas 10 heures.

La question nationale est rapidement abordée, la terreur des rues de Paris s’est infiltrée sur le territoire bulgare, du moins dans les médias. Il est environ 13h20 lorsque des mesures sont annoncées. L’une d’entre elle est sans surprise le “renforcement” de la surveillance des frontières extérieures et des routes. Le premier ministre bulgare, Boïko Borissov s’alarme des “personnes à risque” qui transitent sur le territoire et demande pour l’instant aux nationaux de “s’abstenir de tout voyage en France »

Son discours commençait ainsi “C’est le nouvel 11 septembre pour l’Europe”.

19h rue d’Oborishte, l’ambassadeur de France en Bulgarie lis un poème d’Aragon, Paris.