Alors qu’au sud de la méditerranée on s’organise pour ce qu’il y a à construire, au nord on se bat pour ce qui est en train de se perdre (infrastructure, protections sociales, services…). Au Maroc les investissements étrangers entraînent un développement fulgurant de l’économie qui a du mal a être suivi par les classes les plus pauvres. En Europe, la crise touche de plus en plus les différentes structures de nos sociétés, sur les bancs du parlement européen on parle de « rigueur ». Dans ce jeux, on s’accuse les uns les autres, de protectionnistes ou d’envahisseurs, de concurrence déloyale, de monopole, et les populations suivent ces opinions, rejetant la difficulté du quotidien sur l’étranger…

Pourtant de partout les difficulté attaquent le quotidien, les discussions s’installent, les solidarités se créent, les groupes pensent et tentent de construire en commun un avenir meilleur. Les partis nationalistes montent en Europe, le discours vis à vis des étrangers se durci. Les mises en concurrence des économies au moment de la crise économique participent elles au changement des mentalités ? Le slogan « achetez français » affiché pendant la campagne présidentielle Française ne cachait-il pas cette ambivalence entre le soutient à l’économie locale et le nationalisme à tendance xénophobe? Comment dans un tel contexte ne pas se questionner sur notre modèle de développement économique planétaire qui met en concurrence les économies régionales et notre modèle de développement humain trop souvent basé sur le seul volet économique?

La thématique d’étude qui mobilise mon attention est celle de l’agriculture. Plus spécialement  la défense du droit des ouvriers agricoles employés de l’agriculture productiviste destinée à l’exportation des produits. Comment une entreprise issue de capitaux étrangers, multinationale en bonne santé, peut-elle s’installer dans un pays où les salaires sont bas et les charges assez faibles et ne pas respecter les règles élémentaires du droit du travail? Ainsi j’ai écrit quelques articles concernant le droit du travail, la présence et les luttes syndicales, la vie dans la plaine… Ces article, en toute humilité, ont pour but de rendre plus palpable la réalité de faire comprendre le contexte des ouvriers agricoles dans la plaine du Souss. Ils sont issus de témoignages d’ouvriers et de militants, ils sont donc engagés et représentent un point de vue ou un porte voix. L’utopie accompagnant cette démarche est nourrie par la communication et l’échange, par une volonté de participer même de manière infime, au processus aboutissant à la compréhension et à l’entente.

Les Article présents sur cette page : http://emi-cfd.com/echanges-partenariats12/spip.php?mot15, ont été écrits par les volontaires partis pour étudier la thématique « Travailleurs migrants saisonniers et agriculture paysanne ». Cette thématique de travail est portée en France par la Confédération Paysanne, voir ce lien : http://www.confederationpaysanne.fr/emploi-saisonnier-ce-que-fait-la-conf_498.php.

Cependant l’agriculture au Maroc ne se limite pas aux industries exportatrices. La plus grande majorité concerne des petits producteurs. Ils n’ont pas de représentants syndicaux, ils s’organisent parfois en associations, ils cultivent avec des moyens de production minimums. Ils forment la majeure partie de la population rurale. On estime à 80 % la proportion d’agriculteur dans le milieu rural, ils représentent 14 millions de producteurs soit plus du tiers de la population du pays. La tendance est à l’augmentation du nombre de coopératives de producteurs et d’associations de développement dans le milieu rural, mais on constate souvent un manque d’évaluation de leurs actions. De plus en plus d’acteurs se rendent compte que la dynamique est encourageante mais mérite de faire le bilan et de se coordonner. Et que ça suive!