imagesEchanges & Partenariats : Simon, peux-tu nous dire en quoi va consister ta mission au sein du Programme d’Echanges & Partenariats et la Confédération Paysanne ?

Simon : Echanges & Partenariats m’offre la possibilité de partir pour une mission de terrain en collaboration avec la Confédération Paysanne qui portera sur les conditions de travail des migrants saisonniers en France. La mission s’inscrit plus largement dans le cadre d’un projet de mise en réseau des organisations prêtes à se battre sur les questions du respect des droits de tous les travailleurs agricoles, ce à une échelle internationale. C’est ainsi que la Confédération Paysanne conçoit la défense des droits des travailleurs, tous les travailleurs. Cette problématique s’articule autour du phénomène de concentration des productions agricoles selon le schéma néo-libéral qui pousse à entretenir une dynamique de compétition accrue entre les agricultures à un niveau international.

E&P : Comment as-tu découvert E&P et la Confédération Paysanne ?

S : J’ai appris l’existence d’E&P alors que j’étais à la recherche d’un stage professionnel. Finalement, une amie m’a indiqué que la Confédération Paysanne recrutait du monde pour sa mission en France dans le cadre de ce programme. On rencontre ici énormément de personnes engagées sur des thématiques différentes mais toutes très proches sur le plan des valeurs et des convictions. C’est très enthousiasmant et motivant, on a beaucoup de choses à échanger.

E&P : Pourquoi t’es-tu engagée sur cette mission ?

S : Je me suis pas mal penché sur les questions agricoles tout au long de mes études et de mes expériences précédentes. La solidarité internationale fait partie intégrante de mon parcours militant depuis plusieurs années et elle est parfois difficile à articuler avec des problématiques sur lesquelles on se sent véritablement légitime à agir. La France a une tradition sur ce plan qui est parfois très discutable. La Confédération elle est au cœur des enjeux agricoles et inspire un modèle de société nouveau, respectueux de l’environnement et des droits économiques, démocratiques et sociaux. Elle reste très engagée sur le plan politique et a su à la fois rester authentique dans ces moyens d’actions et les idées qu’elle promeut, tout en gardant une réelle ouverture sur le plan international, notamment en tant que membre fondateur de la Via Campesina. C’est très important de mon point de vue d’agir sur ces questions de manière à ce qu’elles soient portées à un niveau international par une organisation de ce type.