Léa
Léa part à Ceuta, une enclave espagnole située au nord du Maroc, pour travailler sur les droits des migrants et observer la situation sur place au travers d’un partenariat avec l’association ELIN.

D’où vient ton engagement?

Je pense avoir construit mon engagement à travers les différentes expériences et voyages que j’ai réalisés auparavant.

Pour commencer, j’ai suivi des études de droit international et humanitaire, à travers lesquelles j’ai découvert le droit d’asile. Ma formation m’a par la suite amenée à séjourner à Grenade pour une année Erasmus. C’est d’ailleurs au cours de cette immersion en terre andalouse que j’ai été sensibilisée à la question de la migration. Devenu pays d’immigration pour les populations subsahariennes, l’Espagne accueille chaque année de nombreux immigrés dans des conditions d’isolement et de non droit. Mes études m’ont donc apporté le bagage juridique nécessaire à la compréhension du phénomène que j’avais pu observer en Andalousie.

A la suite de cette année à l’étranger, je me suis naturellement engagée auprès du Service Migrant de la Croix Rouge à Marseille afin de traiter des demandes d’asile et me suis particulièrement intéressée à l’externalisation de l’asile dans des travaux de recherche. La mission proposée par MigrEurop correspondait donc en tous points à mes engagements et aspirations à travailler à la défense des droits des migrants, notamment sur le territoire européen.

Quelles sont tes attentes avec Migreurop ?

Cette mission m’intéresse de par la situation géographique de Ceuta, définie comme une enclave espagnole de quelques kilomètres carrés à l’extrême Nord du Maroc. Sa localisation en fait un passage migratoire important entre le continent africain et l’Europe. De ce fait, Ceuta est un territoire où l’on peut observer toutes les conséquences négatives que les politiques migratoires européennes peuvent avoir sur les droits des migrants.

Enfin, la possibilité de construire une expérience concrète d’alimentation d’un plaidoyer et de mesurer l’impact que cela peut avoir sur les politiques actuelles font aussi parti des objectifs que je me suis fixée. En effet, les solutions proposées sont loin d’être effectives. Aller sur le terrain, constater les solutions mises en œuvre et identifier de possibles leviers politiques étaient donc une évidence afin de mieux comprendre la réalité des migrants et les enjeux politiques de la migration.

C’est aussi l’aspect culturel qui a motivé ma participation à cette mission car je souhaiterais poursuivre mon apprentissage de la langue arabe.

Un projet pour le futur ?

Rien n’est encore défini, je laisse les opportunités se présenter ! Pourquoi-pas aller au Moyen-Orient. Dans tous les cas, le thème de la migration me tient à cœur et j’aimerais pouvoir travailler dessus par la suite. Inchallah, l’avenir nous le dira !