Emilie

Par Léa.

Emilie part à Chypre pour une mission de 18 semaines dans le cadre d’un partenariat avec Migreurop. Elle sera accueillie dans l’association chypriote KISA qui œuvre pour la protection des droits des migrants, et travaillera principalement sur l’enfermement des étrangers.

D’où vient ton engagement ?

J’ai une formation en coopérations et solidarités internationales, et la question des droits des migrants m’interpelle depuis un moment.

J’ai passé 6 mois à Rabat où j’ai eu l’opportunité de rencontrer des individus et des collectifs militant pour les droits des étrangers, ainsi que des personnes en demande de protection économique et/ou politique au Maroc. Leurs témoignages m’ont marquée et m’ont sensibilisée aux enjeux migratoires.

En rentrant en France, j’ai intégré la mission « migrants » de Médecins du Monde dans le Nord-Pas-de-Calais, dont l’objectif principal consiste à réduire la vulnérabilité et améliorer la prise en charge médicale, sociale, et sanitaire des migrants en transit dans la région. Le fait d’être en contact quotidien auprès des migrants a nettement confirmé ce que je savais déjà, à savoir les conséquences – extrêmement néfastes – des politiques nationales et européennes en matière d’accueil pour les populations migrantes, et cela aussi bien sur le court que le long-terme. L’accès aux droits pour ces personnes est primordial et il ne faut pas lâcher les autorités tant que ces derniers ne sont pas effectifs…et on en est loin !

 

Pourquoi cette mission avec Migreurop ?

Le contexte géographique de Chypre, aux frontières de l’Europe et du Moyen-Orient en fait un terrain d’étude privilégié. D’une part, il est fort probable que la crise économique durcisse les politiques nationales en matière d’immigration et, d’autre part, les conflits qui secouent le Moyen-Orient, notamment en Syrie, pourraient intensifier les mouvements migratoires au bord de l’Europe. En outre, depuis quelques mois, on assiste à une forte aggravation des conditions de vie des migrants sur place, et notamment de l’enfermement qui se généralise encore davantage.

Je me sens en adéquation avec le plaidoyer de Migreurop quant aux politiques migratoires. Effectuer un volontariat avec ce réseau rassemblant pleins de militants ne peut être que motivant et enrichissant.

Des projets pour le futur ?

J’aimerais partir sur des projets d’entraide internationale sur le long-terme, pourquoi pas au Moyen-Orient. Je souhaiterais allier les questions migratoires, pour lequel j’ai un intérêt certain, avec des actions de plaidoyer visant à permettre un accès effectif aux droits.