Alors qu’il occupe et colonise illégalement la Cisjordanie et impose un blocus condamné par l’ONU à la population de Gaza, Israël serait en lutte pour sa « sécurité territoriale ». Ainsi, selon cette rhétorique, lorsqu’ Israël occupe la Cisjordanie ou bombarde Gaza, il ne le ferait que pour « défendre sa sécurité », et la population bombardée se réduirait à un ensemble de « terroristes ».

 

C’est dans cette démarche que du 11 au 14 novembre prochain, se tiendra à Tel Aviv la « conférence sur la sécurité du territoire », organisée par le ministères des Affaires étrangères et celui de la « Sécurité publique », mais aussi par l’Institut israélien de l’export et de la coopération internationale. Cet événement doit permettre à Israël de vanter ses « nouvelles technologies pour la sécurité du territoire ». Les techniques de répression élaborées dans l’occupation sont en effet réutilisées par de nombreux pays, ce qui est une des causes du soutien européen et américain à Israël.

 

Chose nouvelle, Israël s’est aussi tourné vers le Sénégal. Eli Ben Tura, ambassadeur d’Israël dans ce pays, a d’abord vanté cette conférence auprès de la presse, puis Yaye Aminata Gaye Cissé, attachée économiques et commerciales de l’Ambassade d’Israël au Sénégal a déclaré « Cette conférence regroupera plusieurs compagnies et agences de sécurité israéliennes et internationales. À travers des expositions, des débats, des discussions, les dernières technologies d’Israël en termes de sécurité seront présentées ».

 

Alors qu’il voit son image fortement dégradée en raison de ses nombreux crimes, et est confronté à la campagne BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) visant à lui faire payer le prix de ses violations du droit international, Israël tente de rallier de nouveaux gouvernements, avec des arguments toujours plus répressifs. Les cibles des « dernières technologies de sécurité » pourraient en effet être les Sénégalais eux même. Rappelons par exemple que plusieurs jeunes ont été tués en janvier et février 2012. Il y a donc fort à parier que, si elle venait à être confirmée, cette coopération générerait beaucoup de remous. Par ailleurs, beaucoup d’Africains se rappellent qu’Israël fut l’un des seuls États à soutenir l’Afrique du sud de l’apartheid …