Le 10 mai dernier à l’occasion d’une exposition consacrée au travail des associations et écoles de Bethlehem, organisé par le centre culturel russe de Bethlehem, l’équipe du centre Laylac de dehisheh a exposé les toiles du projet In Between traitant des prisonniers politiques palestiniens.
Le projet en collaboration avec le CICP, l’artiste peintre Sania et dix jeunes palestiniens.nes de dehisheh témoigne de la situation des prisonniers politiques dans les prisons mais aussi de la confusion et la difficile adaptation à la sortie de prison.

Compte tenu du contexte, le centre Laylac a vu dans l’invitation du centre culturel russe de Bethlehem une occasion de renouveler publiquement son soutien aux 1300 prisonniers politiques dans leur 24e jour de grève de la faim en protestation contre les conditions de detention dans les
geôles israéliennes.

Sans avoir concerté le Centre Laylac et en l’absence de ses représentants, le personnel du centre culturel russe ont décroché les toiles du projet à la demande de leur directeur. En plus d’un manque de respect pour le travail des jeunes peintres, le retrait de ces toiles, dans le contexte national de solidarité de la grève de la faim, a été vécu comme un veritable affront. Qui plus est le centre culturel russe affiche une hypocrisie politique puisqu’il justifie cette decision en faisant valoir que le centre ne veut pas interferer dans la politique du pays, alors même qu’il agit en censeur.

En reaction l’équipe de Laylac a boycotté l’événement, se retirant de toute l’exposition, y compris les toiles moins politiques.


Après deux semaines de discussion au sein du comité de decision de Laylac, l’association, soutenue dans sa decision par l’ensemble des partis politiques palestiniens; Hamas, Djihad Islamic, FPLP, Fattah, appel la société civile, à un boycotte du centre culturel russe de Bethlehem.