Le 25 mars, à Rome, de nombreuses initiatives et manifestations ont eu lieu à l’occasion de l’anniversaire du traité de Rome (60 ans) , qui pose les fondements de la politique agricole commune.
Parmi ces initiatives il y avait cette assemblée à la Citta Dell’ Economica, sous l’égide de la Coordination Européenne de la Via Campesina. Cette rencontre a été pensés par le groupe de travail d’ECVC qui traite surtout de la thematique du travail salarié et migrants dans les zones rurales.
Les jours précédents ECVC (European Coordination Via Campesina) tenait sa propre assemblée générale, symboliquement à Rome en réponse à cet important rendez vous européen institutionnel et avec la volonté d’exprimer une autre voie pour la construction et les politiques communautaires . Cette réunion ouverte du 25 mars avait des objectifs essentiels pour renforcer et élargir les contacts pour bâtir des revendications en particulier pour le droit des peuples à déterminer ses propres choix alimentaires et, en général, pour les besoin sociaux.

La réunion a rassemblé samedi matin:
O​fficine solidali, Rimaflow, Terra Nuova, S​olidaria,Università della Calabria centro studi per lo sviluppo rurale, C​ooperativa sociale agricola Valli unite, A​ssociazione internazionale medici per l’ambiente,
​C​ampagna per l’agricoltura contadina, C​rocevia, M​ovimento terra contadina, P​esticide action network,U​sb, E​x-Snia, C​ooperativa mani  e terra e S​os R​osarno, C​ontadinazioni, D​iritti a sud, T​mp T​ransnational migrant platform, Tni T​ransantional institute e conventry center for agroecology; per V​ia campesina hanno avuto un ruolo attivo e coordinato i lavori:A​ri, C​onf paysanne, S​oc, l’A​utre syndacat svizzero e E​coruralis, Echanges et Partenariats.
L’ensemble de ces organisations ont répondu à l’appel à travailler à une alliance, à construire un large front entre les consommateurs, les producteurs, les travailleurs ruraux et les citadins.
En guise d’introduction, un diaporama retrace l’histoire de la mobilisation des organisations paysannes et des travailleurs ruraux sur le sujet des migrations en agriculture.
Depuis les années 2000, la question des migrations a commencé à attirer l’attention avec la résurgence d’évènements à caractère raciste dans de grandes zones de la production agricole d’exportation . En 2003, en effet, Médecins Sans Frontières publie un rapport sur les conditions de travail des migrants en Italie.
Le phénomène de l’exploitation des travailleurs migrants se développe partout en Europe et dans le monde entier.
Le travail des hommes et des femmes migrant.e.s dans l’agriculture retient alors l’attention, car il est une activité très concurrentielle sur le marché et renforcé par les choix de politiques agricoles très libérales et migratoires utilitaristes. .
Il y a eu de nombreuses initiatives d’organisations paysannes, de syndicats et d’associations pour sensibiliser le public au problème des conditions d’emplois et de travail des migrants dans l’agriculture, notamment en encourageant le témoignage des ouvrier.e.s.
En France, des plateformes composées d’agriculteurs, d’associations de soutien aux migrants et des organisations croisées se créent afin de renforcer collectivement les actions d’information, d’accès et de respect des droits des travailleurs et couvrir tous les aspects conséquents à l’exploitation des migrants dans l’agriculture: les travailleurs migrants en situation irrégulière, les contrats de travail , le logement et les modèles d’agriculture industrielle.
Voir le site de la Confédération Paysanne pour le contenu: https://www.confederationpaysanne.fr/recherche.php?rech=1&r

Après ce rappel historique des mobilisations paysannes en lien avec les travailleurs migrants , le « document de base d’ECVC sur Migration et Travail Rural Salarié » est présenté à l’ensemble des organisations présentes. Il s’agit d’un document politique important adopté pour la première fois par l’Assemblée Générale du mouvement paysan européen.
L’élément central est la prise de position contre toutes les formes d’exploitation des travailleurs sur Terre. Cette déclaration connote encore plus politiquement le concept de souveraineté alimentaire auquel on fait référence.

Puis, en groupes de travail équilibrés et hétérogènes (répartition des représentants de chaque organisation), trois axes du débat sont discutés: la recherche fonctionnelle au niveau politique, les exemples de systèmes alternatifs et les exemples de revendications transversales.
Le but est d’imaginer des scénarios partagés sur ces trois axes qui ont été choisis en fonction de l’expérience des groupes:
ong, centres de recherche, les membres de Fuorimercato et les syndicats.
A la fin des travaux, se dessine un plan d’action, principalement basé sur les propositions et les évènements déjà programmés par les organisations présentes, mais surtout on a renforcé notre connaissance et notre confiance mutuelle comme première étape d’un large mouvement de souveraineté populaire.

C’est très important de créer des liens entre les objectifs de la Via Campesina et les groupes d’activistes présents, parce que, ensemble, on commencera à batir des actions pour soutenir la souveraineté alimentaire que, de façons différentes, tous les présents pratiquent.