The Simpsons GIF - Find & Share on GIPHY

Les sentiments se mélangent.

J’ai la tête qui boue.

Tiraillée entre cette responsabilité que je refuse et ce sentiment d’impuissance face à la fatalité de la situation.

Le scénario tombe, mais qui est étonné ? N’était-ce pas joué depuis le début ? Dur de ne pas tomber dans le complotisme, la méfiance, la dépression. Je n’ai participé qu’à deux élections présidentielles dans ma vie mais c’est déjà trop. Tout ce que ça déchaine comme paroles, comme passion, comme symbolique, puis comme déception, c’est trop.

 

Ce qui se passe maintenant c’est : soit tu choisis entre de la merde et ton vomi, soit tu ne choisis pas mais en fait c’est quand même choisir car si ça s’trouve à cause de ce non-choix tu vas te prendre de la merde en pleine face pendant 5 ans. Tu peux voter blanc sinon ! Et certains y voient une alternative… mais dans le genre « je veux pas choisir » je préfère encore ne pas voter pour dénoncer par la même occasion cette foutue mascarade.

 

Tu sais ce qui me fait le plus mal, ce n’est pas ma situation. Je suis une privilégiée et ça je le sais. Ou du moins je le suis encore.

Ce qui me fait le plus mal c’est ces putains d’années de recul qui nous attendent. Je les vois déjà. Ce recul qui ne va faire que nous diviser, et que va prendre dans la face les plus vulnérables, comme d’hab.

Je suis fatiguée, je ne veux pas voir mes banlieues se ghettoïser encore plus et s’embraser. Je ne veux pas voir ce gâchis, cette jeunesse bâillonnée, sacrifiée.

Je suis fatiguée d’être témoin de violences racistes étouffées ou banalisées.

Je ne veux plus entendre chaque jour que l’on a atteint un point de non-retour de dégradation de notre biodiversité.

Je ne veux pas être témoin de la construction des murs de la honte sur lesquels vont se heurter nos frères et sœurs d’un monde autrement plus sanglant.

Je ne veux pas qu’on donne raison à ceux qui disent que la France est un pays raciste.

 

Car c’est ce qui va se passer. Aucun virage ou celui du déclin, de la disgrâce, de la ruine.

 

La peste ou le choléra comme dirait ma mère. Je préférais disparaître, s’il vous plait. Le monde est plus grand que moi et si c’est ça, je ne veux ni en faire partie ni choisir mon prochain bourreau.