Le 18ème festival antiraciste d’Athènes 2014, organisé depuis 18 ans par le Coordination des organisations antiracistes et migrantes, a eu lieu du 4 au 6 juillet dans le campus universitaire d’Ilisia dans un espace vert, parmi les oliviers.

 

Le slogan de cette année : Effaçons les frontières-Vainquons la peur-Pour que le monde ne devienne une prison. Il s’agit d’une énorme manifestation proposant une vaste palette de débats, des stands tenus quasiment par toutes les organisations, NGOs et collectifs officiels et non officiels travaillant sur la question raciste, migratoire, le genre, de la répression, de l‘enfermement, les mouvements actuels, la communauté LGBTQ, politiques migratoires, droit de travail ; des projections de films et de documentaires, des expositions, des concerts de groupes de musique tant grecs que migrants ; un village antifasciste proposant des cercles de discussion ; des cuisines ethniques collectives ; une aire de jeu d’enfants, des pièces de théâtre et d’autres activités culturelles. Plus de 40.000 personnes ont y participé ces trois journées dans une ambiance festive.

Le stand de l'Assemblée Ouverte contre les centres de détention

Le stand de l’Assemblée Ouverte contre les centres de détention

Le communiqué de presse

EFFACONS LES FRONTIERES – VAINCRE LA PEUR – POUR QUE LE MONDE NE DEVIENNE UNE PRISON. L’attaque des dominants contre la majorité sociale semble plus sauvage que jamais. Les choix des Memoranda et des mesures d’austérité conduisent les salariés grecs et les travailleurs immigrés à la misère. Le chômage, la pauvreté, les licenciements et les terrorisassions composent notre réalité. La peur, l’insécurité et l’abandon se font les sentiments communs pour nous, venus par “en bas”. Les attaques des néo-fascistes contre n’importe qui diffèrent de leurs prototypes malades en couleur, langue, idéologie, identité et orientation sexuelle, complètent le tableau de la politique antisociale du gouvernement qui dévalorise nos vies.

Préparation du stand, banderole ''Pour que le monde ne devienne une prison''

Préparation du stand, banderole  »Pour que le monde ne devienne une prison »

AU MOMENT MEME OU LA VIOLENCE ET LE DISCOURS NAZI essaient d’empoisonner la société grecque, l’Etat et le gouvernement continuent la politique des discriminations sauvages, refusent le droit d’asile politique, la citoyenneté aux enfants, la régularisation des immigres. Au contraire, ils construisent des centres de détention honteux en réservant assez d’espace pour les grecs aussi, les toxicomanes, les chômeurs et tout ce qui pourra être «embarrassant» dans le future proche. En même temps, des milliers de réfugiés se font piéger, seuls, sans aucun support dans nos villes, alors que des centaines d’autres se noient ou se font tuer par les politiques et les agents de la répression de l’ U.E. Dans une U.E. où les mouvements d’extrême-droite se renforcent et où commencent à se fleurir les mouvements néo-nazi.

Le débat : De Lampeduza au Pharmakonissi : Centres de détention, Commissariats, Politiques de dissuasion dans l’Europe Forteresse

CONTRE CETTE REALITE TRISTE les résistances sociales importantes expriment d’une façon silencieuse mais explosive notre force et notre espoir. Les grands événements de résistance qui ont suivi la fermeture de la Télévision Grecque ERT, le mouvement anti-fasciste vaste après l’assassinat des P. FYSSAS et S. LOUKMAN, le mouvement contre les mines d’or à SKOURIES et la lutte héroïque des ménagères licenciées du ministère des finances, les initiatives autogestionnaires dans les quartiers, les espaces libres, les structures de solidarité et les initiatives antifascistes du centre et des banlieues, se font le contre paradigme qui sont toujours là pour nous inspirer.

AU RETENTISSEMENT DES LUTTES POUR LA SOLIDARITE, L’ EGALITE, LA DIGNITE ET LA PARTICIPATION le 18eme Festival antiraciste semble une grande fête, une fête des lumières dans qui refuse de s’engloutir dans le noir du moyen âge. Un festival riche, tant par sa polychromie culturelle que par ses événements politiques. Nous seront tous là. Pour s’amuser, ayant comme langue commune les musiques du monde, les saveurs multiethniques, les théâtres, les films, mais aussi pour organiser nos résistances en discutant sur : les centres de détention, les frontières, la nouvelle colonisation, les immigrés et le travail, la violence sexuelle à l’ époque de la crise, la lutte pour les biens communs et la dignité, la différence, l’Etat d’ exception, la dictature économique mondiale, l’oppression des minorités, les mouvements de gauche, la résistance et la désobéissance aux Memoranda.

Le programme du 18ème festival antiraciste

collage : centres de détention à Attique et opérations policières contre les migrants

collage : centres de détention à Attique et opérations policières contre les migrants

Aire de jeu d’enfants

Le stand des LGBTQ

Les cuisines collectives ethniques

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Le stand de l’usine autogérée VIO.ME.

 

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