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Le 8 avril à 11h du matin, un groupe de l’Aube Dorée, armé d’objets divers, attaque les vendeurs ambulants qui se trouvent en dehors de l’Ecole Economique. Au début, les étudiants et les passants réussissent à défendre les migrants, mais peu de temps plus tard, le groupuscule retourne renforcé par des CRS, des policiers en civil et la police motorisée DIAS. Frappant tout le monde sans distinction, ils arrêtent finalement 12 migrants et 1 étudiant en les accusant pour résistance à l’autorité et commerce illégal. Les migrants seront retenus, divisés en deux camps (Amygdaleza et le Commissariat d’Omonoia -Petrou Ralli) tout en étant, 8 parmi eux, demandeurs d’asile.

http://www.efsyn.gr/?p=188840

Le 20 mai 2014,

Demain, il y a l’entretien pour la demande d’asile d’un vendeur ambulant de Bagladesh, arrêté et détenu depuis le 8 avril dans le centre de détention d’Amygdaleza, à Athènes. Des militants de l’assemblée de migrants et de solidaires dans laquelle participait le migrant, vont au camp pour voir s’il est prêt pour confronter ce qui est  »l’entretien d’asile », pour lui demander s’il a des questions à poser à son avocat , lui donner du courage. Nous apportons aussi, quelques vêtements pour l’été (sans lacets), nourriture qui respecte la réglementation (des produits en paquet, pas de conserves). Aussi, l’intention est d’essayer de voir les autres personnes arrêtées à l’ASOEE ce jour-là. Nous avons leur nom, prénom, nom du père, numéro de détenu et pays d’origine que leur avocat nous a donné. Il suffit de nous présenter comme amis d’eux.

L’horaire de visite est de 14h à 17h. On arrive avec du retard vers 16h30, il y a une dizaine de personnes, souriantes, qui attendent avec des sacs de nourriture et de cigarettes pour leurs amis et proches. Le gardien à l’entrée est en train de bavarder en faisant des mauvaises blagues aux visiteurs.

Une voiture de police arrive et tout le monde se dépêche devant les grilles. Les policiers demandent dans quelle aile se trouve la personne qu’ils veulent voir (ailes A, B ou C) et ils choisissent ensuite les chanceux. Il s’agit que de 5 personnes. Nos camarades heureusement ont pu entrés et ce n’est pas grâce au hasard mais plutôt au fait d’être grec et blanc et donc ayant toute la légitimation pour y entrer.

On entame la discussion avec les autres qui attendent et qui se plaignent pour avoir attendu depuis des heures. Du bavardage, des blagues et rires, mais aussi des questions sérieuses qui se posent. Un monsieur nous confirme qu’il connaît des personnes qui sont enfermés plus de 18 mois d’après la nouvelle loi datant d’avril dernier1, nous montre un jeune en disant  »lui, il allait voir son jeune frère qui va être expulsé demain !  ». Ensuite, le jeune nous explique dans le plus grand désarroi que son frère, âgé de 18 ans aujourd’hui, enfermé depuis 20 mois, a été obligé d’accepter le retour volontaire au Pakistan, sinon il devait signer le prolongement pour encore 18 mois, ce qu’il a réfusé. Il part donc demain, sans que son frère puisse le revoir.  »Je vais juste lui donner ce sac ! Il sera expulsé ! », des larmes cachées derrière les yeux brillants de rage.

Adresse :

Sxoli Astyfylakon Ellinikis Astynomias

Thrakomakedonon 101, Aharnes-Amygdaleza,

13672, Attikis

Tél. 0030 210 244 0021

Pour arriver : Metro Nea Ionia, bus 724

1Sur l’ Opinion Légale publiée par le Conseil Légal de l’Etat 44/2014 :  »la détention indéfinie peut être imposée dans le cas de non- coopération de la part du détenu », voir http://www.nsk.gov.gr/webnsk/gnwmodothsh.jsp?gnid=1868995 (texte original) et http://www.gcr.gr/index.php/en/news/press-releases-announcements/item/352-ep-aoriston-kratisi-mia-eftheia-prosvoli-tou-ethnikoy-evropaikoy-kai-diethnoys-dikaiou