foto4Nous voilà, dispersé.e.s en Europe et ailleurs en regardant de loin le fascinant mouvement qui est en train de traverser la France… Il y a à peine un mois et demi, nous réfléchissions, apprenions et débattions à Paris, le cœur battant de l’actuelle mobilisation, et il ne nous semble presque pas vrai de l’avoir loupé de si peu! Nous avons ainsi décidé de regarder autour de nous dans nos respectifs « pays d’accueil » pour comprendre si et comment le mouvement français a réussi à franchir les frontières: voilà donc quelques mots sur Nuit Debout, vu d’Europe et d’Ailleurs.

(par: Arthur, Lucile, Caterina, Charlotte et Florie)


NuitDeBout depuis Montréal (de: Arthur)

foto3Deux mois après la naissance du mouvement, NuitDebout s’exporte au Québec, région qui a vu émergé en 2012  le Printemps d’érable.
Plus de 200 personnes se sont réunies devant le consulat français vendredi 2 avril 2016 afin d’exprimer leur solidarité avec le mouvement qui a pris ses racines de l’autre côté de l’Atlantique. Des citoyens ont pris la parole tour à tour afin de s’exprimer sur des préoccupations diverses : questions environnementales, droits des peuples autochtones, féminisme, etc. Un nouveau rassemblement a eu lieu le 29 avril pour une première NuitDebout Montréal. Une assemblée générale s’est tenue, suivie de la projection d’un film engagé. L’organisation n’est pas encore définie, mais des comités devraient voir le jour afin de traiter différentes thématiques comme c’est le cas en France.
Rien ne laisse présager de la suite du mouvement, mais le Québec a un terreau social propice à l’extension de ce type de manifestation citoyenne. Le Québec a d’ailleurs très récemment connu de nouvelles manifestations étudiantes qui ont conduit à de nombreux affrontements avec les forces de police, faisant ainsi craindre au nouveau gouvernement libéral un « Printemps érable bis » (lire ici l’article de Libération à ce sujet). Aujourd’hui, le contexte d’austérité, les scandales politico-financiers type Panamapapers, la ratification du traité de libre échange CETA, les questions écologiques ou bien encore la lutte contre l’Oéloduc Energie Est sont autant d’éléments de bouillonnement social pouvant faire basculer à tout moment la scène politique québecoise. Pour Samuel Raymond, étudiant, militant et travailleur dans le milieu de la santé québecoise : « des événements comme le Printemps 2015, au cours duquel nous avons connu une impressionnante répression, Idle no more, les mobilisations contre les pipelines, etc., contribue à la création de Nuit Debout Montréal. De façon concrète, beaucoup des personnes que j’ai rencontré étaient impliquées en 2012 ainsi que dans Occupy. »
Occupy, Printemps Érable, NuitDebout : Bis repetita placent ?
De nombreux commentateurs et militants tendent à inscrire Nuit Debout dans la vague des mouvements d’occupation des places qui a déferlé sur le monde depuis 2011. Si nous devons nous méfier des comparaisons hâtives et des spéculations, NuitDebout semble bien rejoindre les préoccupations  portés par le Printemps érable  au niveau des critiques faites à la société dominante (économique, sociale, etc). Pour ce qui est le de la forme, il en est autrement selon un ancien participant du Printemps Érable : « le mouvement nuit debout en général me semble plus ponctuel dans son avènement que celui du Printemps Érable. Sans revenir sur l’historique du Printemps Érable, il m’apparait que son évolution a été graduelle. Elle a été marqué par le système de démocratie participative étudiante qui nécessite de faire appel à une structure nationale mais aussi à des considérations constantes d’horizontalité, d’interdépendances, etc ».
La presse Québecoise semble moins enthousiaste à l’égard du mouvement NuitDebout que ses homologues français. Le quotidien québecois « Le Devoir » parle d’une « comédie du Grand Soir » et reste très sceptique quant à la porté politique du mouvement.
D’autres sont plus optimistes  : « Je crois que ce genre de mouvement est un excellent électro-choc. Il permet de créer une brèche dans la culture dominante. Par ailleurs, à l’échelle humaine, ce laboratoire social est aussi un excellent moment de mobilisation, d’autonomisation, d’élaboration de la pensée politique, etc. Les gens qui en sortiront seront grandis, empreint d’un nouveau savoir-être, savoir-faire. La pertinence de NuitDebout m’apparait aussi résider dans sa capacité à nous redonner espoir. À penser qu’il est possible de faire autrement, de s’asseoir, de réfléchir collectivement, et de faire un pied de nez à l’élite », nous confie Samuel Raymond.
D’ici là, rendez vous le 7 mai pour « Global NuitDeBout Meeting » !
Liens avec les jeunes du Pintemps Erable:
– Plus de détails sur la Nuit Debout à Montréal ici

 


foto5Vu de Grèce (de: Lucile)
Comment les événements en France (manifs anti Kohmri, «#nuitdebout », …) sont-ils perçus ici à Athènes ? L’exercice n’est pas facile. Peut être faudrait-il commencer par se rappeler que la crise ici, n’a rien de comparable avec ce que nous vivons en France. Et que, fraîchement débarquée, je ne sens pas encore légitime pour en parler.
« L’année dernière encore ton quartier, c’était un champ de bataille. » 
En discutant avec les gens des raisons qui m’ont poussé à venir en Grèce, je peux difficilement mettre de côté les fortes revendications qu’il y eu ici. L’opposition aux politiques d’austérités, le soulèvement massif contre le gouvernement et le système financier. Un soulèvement des foules et une convergence de lutte comme on en rêve dans notre pays. 
« L’année dernière encore ton quartier, c’était un champ de bataille. » m’a-t-on dit. Je  vis à Exarchia, historiquement connu pour être un lieu de résistance, noyau de luttes anars et libertaires. Aujourd’hui il y fait bon vivre, c’est un quartier animé et jeune. En apparence, seuls les tags qui ornent les murs, tous sans exception, rappellent cette période mouvementée. Partout on peut lire, si l’on prend le temps, des messages contestataires, antifascistes et anticapitalistes, le fameux « OXI » (« NON », en référence au dernier référendum). En apparence seulement, car sous cette impression de légèreté, la crise est toujours là et pèse sur les épaules. Le système de santé continue à se dégrader, le taux de chômage chez les moins de 25 ans est encore très haut (48,6% en septembre dernier, contre 19,7% en moyenne en Europe), et pour ceux qui travaillent les salaires restent bas, les grecs ont perdu 40% de pouvoir d’achat depuis 2008. S’ajoute aujourd’hui la question des réfugiés. 
Une crise d’autant plus violente, qu’elle est empreinte de toute l’humiliation subie et le paternalisme dont ont pu faire preuve les États membres de l’UE envers la Grèce.
Un air de déjà vu…
Quand on me demande ce que je pense des mouvements dans mon pays, je suis enthousiaste. Je trépigne de ne pouvoir expliquer clairement le fond de ma pensée en anglais. Je trouve ça génial, ça y est, les gens se mobilisent et discutent. Les AG sur places publiques en sont pour moi la plus belle preuve.  Il y a une convergence des luttes. Et une résistance certaine face aux répressions et violences policières. Quelque chose est entrain de se passer, quelque chose que l’on attendait depuis longtemps, il y a du changement dans l’air. On me répond souvent de façon plus nuancée, sceptique quant à l’avenir du mouvement : « We’ve been here before. » Tout est là, dans cette petite phrase. La fatigue, la lassitude, la déception. 
Dans une lettre ouverte la jeunesse grecque soutient la jeunesse française dans sa lutte, et la félicite de faire vivre à nouveau la résistance. Aveux d’un essoufflement ? Elle annonce également une manifestation le 13 avril, qui ne sera pas suivie et ne fera pas grand bruit. Après six années de luttes acharnées et violentes, six années d’austérité et d’incertitude quant au lendemain, le peuple aspire, légitimement, à un retour à « la normale».  
Alors même si chaque histoire est différente, je pense aujourd’hui que ce sens commun du collectif, tant recherché (et fantasmé) dans le milieu militant, et auquel je crois profondément, est mobilisateur, mais peut-être trouve t-il ses limites sur la durée. Je pense aussi que l’été arrive et avec lui les vacances. Je sais que la lutte, même empreinte de festivités (sans en minimiser les violences), est difficile. Et plus elle est longue, plus elle est dure. 
Malgré tout, j’ai décidé d’y croire. J’ai décidé de ne pas céder au scepticisme ambiant -facile pour moi, je ne sors pas de six années de bataille, mon pays n’a pas été mis à sac par des politiques aussi avilissantes qu’intenables. J’ai envie de croire que les mouvements en France raviveront cette résistance, et c’est aussi ce qui est en train de se passer. Des rencontres entre pays sont organisées : ce week-end un collectif de #nuitdebout était invité à partager son expérience et l’organisation de leur lutte à une assemblée sur place publique dans le quartier d’Exarchia. Ici, même si le mouvement a perdu de sa vigueur et est devenue très localisé, il n’est pas question de baisser les bras. 
J’ai envie de croire que ça continuera, que ce sera suivi par davantage de gens encore, car si pour certains l’engagement n’est que passager, pour d’autre la précarité est bien là. Et ça, ça ne part pas avec les beaux jours.

Nuits Debout depuis Milan (de: Caterina et Charlotte)
Nous nous sommes endormis (Caterina)
Je suis partie de Paris, destination Milan, quelques jours avant la première occupation de Place de la République, après avoir participé à l’une des manifestation contre la loi du travail. D’ici, j’ai commencé à suivre avec enthousiasme la mobilisation française, désolée de ne plus être là et de ne pas pouvoir respirer le souffle de ce mouvement en personne. La mémoire retourne au mai 2011, quand j’ai dormi, discuté et travaillé avec plein d’amis espagnols à Puerta de Sol, dans le coeur de Madrid, pour commencer à dessiner les contours d’une société nouvelle. La vitalité des Indignados semblait avoir contaminé une bonne partie de la population italienne qui en octobre 2011 est descendue dans la rue à Rome aux cris de « on en a assez! » pour témoigner sa fatigue et sa déception au gouvernement et pour s’opposer au pouvoir qui, de manière violente, continuait, et continue aujourd’hui, à piétiner les droits des gens. C’était le 15 octobre 2011, on était beaucoup, on avait confiance. La journée a terminé dans la violence d’une partie des manifestants,  qui, loin d’être justifiables, donnaient en tout cas corps à une frustration sociale diffuse; et de la police, toujours prête à utiliser la force. Après cela, le calme plat. La population italienne semble être endormie, fatiguée de lutter pour un changement qui n’a jamais lieu, désillusionnée. Nous avons appris, presque inconsciemment, à laisser glisser sur nous les injustices sociales et les scandales politiques. La précarité et l’aliénation semblent avoir été intégrés comme étant la norme. « En tout cas, qu‘importe ce que je pense, rien ne change en Italie », on se repète. Ainsi, soit on survie en flottant dans ce scénario, soit l’on prend la route à la recherche de quelque chose de différent au delà de la frontière. Et maintenant, pendant que nos cousins transalpins occupent leurs places, qu’est-ce qui se passe en Italie, quel est le regard de l’opinion publique? Eh bah, l’alarme n’a pas encore sonné, les journaux nationaux n’en parlent presque pas, et même les amis les plus malins ne sont pas informés. Le peuple italien dort encore, mais dans cet engourdissement généralisé, il y a des personnes qui bougent, qui s’interrogent, qui discutent. Les mouvements sociaux italiens, tout en peinant un peu à se rallier, ne sont pas morts. Comment font-ils face à Nuit Debout donc? Charlotte, compagne de cette aventure milanaise, vous raconte le point de vue du centre social Cantiere. 

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Les mouvements sociaux italiens de nouveau debouts ? (Charlotte)

Depuis mon arrivée au sein du Centre Social (C.S.) autogéré « Il Cantiere », je suis happée par le dynamisme et la créativité des militants – souvent très jeunes – impliqués dans la gestion de ce bâtiment occupé depuis 15 ans. Ici, autogestion et horizontalité constituent les lignes directrices des actions quotidiennes, de l’organisation de manifestations à la gestion de la taverne sociale, en passant par l’écriture des argumentaires politiques. Je regarde donc avec admiration le dynamisme dont font preuve ces jeunes, leurs ambitions et leur force de travail : ils ont réussi à créer un réel espace alternatif, ouvert sur le quartier, et qui fonctionne depuis 15 ans !

A contrario, je suis frappée par l’image négative que les militants locaux ont des mouvements citoyens en Italie: selon eux, et comme l’écris Caterina, hors des centres sociaux, le pays est endormi. Au Cantiere, certains vivent quasiment comme un échec la comparaison entre les mobilisations françaises et italiennes face à une loi similaire. En effet,  une loi au contenu semblable à la loi El Khomri, le « Jobs Act » italien, est passée sans grand bruit l’année passée ; la mobilisation n’avait alors pas pris au sein des lycéens, qui ne s’étaient pas sentis concernés par la thématique. Autre cause de l’amertume des militants en se remémorant cette période : la jonction ratée entre mouvements syndicaux et étudiants, enterrant de fait la contestation assez rapidement. Ajujourd’hui, tous suivent de près le mouvement français, impressionnés par la force de la mobilisation face à la loi El Khomri et les liens effectivement créés entre syndicats, étudiants et lycéens. Même s’il est difficile à distance de saisir et d’analyser les événements en cours – et que je ne suis pas une experte des mouvements sociaux! – je m’efforce de répondre à ces interrogations en apportant quelques éléments de contexte.

Ainsi, c’est avec une certaine admiration – et idéalisation ? – que les mobilisations contre la loi « travail » et plus largement le mouvement Nuit Debout est regardé dans le milieu des centres sociaux milanais. Des débats sont organisés régulièrement dans différents lieux, un groupe de personnes issues de plusieurs C.S. de Milan va participer à l’appel GlobalDebout et se rendra à la place de la République les 7 et 8 mai et un appel à occuper l’une des grandes places de la ville va être lancé pour le 15 mai. En outre, au cours du festival Res15st fêtant les 15 ans d’occupation du C.S. Il Cantiere, les Nuits debout seront à l’honneur avec la tenue d’un débat en présence d’un membre du DAL (Droit au Logement) et d’une personne du groupe Défense Collective et de la StreetMedical team (d’autres invités à confirmer!).

Alors, un « Nuit Debout » italien à venir ? Peu probable, aux dires des militants locaux : la société civile mobilisée, caractérisée par un fort ancrage territorial au sein des différents centres sociaux autogérés, est également parcourue de nombreuses dissensions en termes de modes d’actions. Les dernières tentatives d’actions communes se sont soldées, pour la plupart, par de relatifs échecs et par la naissance de nouvelles tensions entre les mouvements (notamment, la tentative d’union des différents mouvements et collectifs pour la manifestation du 1er mai 2015 à Milan n’a pas été une réussite du fait de la diversité des modes d’actions qui avaient alors surgis).  L’atmosphère électrisante de cohésion internationale sur la place de la République ce week-end aidera-t-elle les militants à mettre de côté leurs divergences pour un temps ? Affaire à suivre !


Nuit debout, du Maroc (de: Florie)

Suivre la naissance et poursuite du mouvement Nuit Debout sur la place de la République et pour moi sur les places de Bordeaux, m’évoque le regret jaloux d’être partie trop tôt. Enfin ça bouge, enfin émerge de nos amertumes et de nos révoltes une bulle d’espoir politique en plein air. Et nous ne sommes même pas là pour y contribuer. Moi aussi j’aurais participé aux assemblées féministes en non-mixité aux côtés de mes copines camarades. Moi aussi j’aurais participé à la convergence des luttes aux côtés des migrant.es expulsé.es, chassé.es, malmené.es. Moi aussi j’aurais cordialement viré Finkel’.

Ici, peu de médias en font l’écho. Les journaux officiels font allusion aux manifestations liées à la Loi Travail en France, et soulignent pour l’occasion l’occurrence de violences à l’encontre des policier.es. On ne s’attarde pas sur un mouvement fluide ouvertement gauchiste de réflexion et de contestation à l’ordre établi, ça fait mauvais genre.

Non ici, à l’AMDH – Association Marocaine des Droits Humains – où je suis volontaire, on prépare avec ébullition le 11ème congrès de l’association du 22 23 et 24 Avril, congrès qui rassemble tous les trois ans des membres de plus de 90 sections à travers le pays. 700 personnes sont attendues, et à une semaine de l’évènement les salles nous sont refusées. Les autorisations avaient été demandées, acceptées, les salles réservées. Et comme en de fréquentes occasions lors de la tenue d’activités associatives, syndicales, politiques, pour un motif inconnu ou hasardeux il n’est soudain plus possible de les tenir. Du moins de se tenir au plan A. Car les « camarades » comme il.les s’interpellent les un.es les autres, ne reculent pas. Il.les ont un plan B, un plan C, un plan D jusqu’au dernier moment. Mais n’imagineraient pas se réunir sur la place publique des jours durant pour parler politique. Le militantisme d’opposition doit prudemment choisir ses espaces.

Sur la route du congrès, on me montre à gauche une prison secrète où ont été détenu.es les camarades prisonnier.res politiques pendant les années de plomb. On me parle de ceux et celles qui sont mort.es sous la torture. Je demande si cette prison n’est plus en activité. On ne me répond pas. Au congrès je salue et serre des mains, des centaines de mains, celui-ci a fait dix ans de prison, celui-ci huit, celui-ci douze. Le mari de celle-ci est mort en prison, la sœur de celle-ci est décédée des suites d’une grève de la faim. Celui-ci a dû s’exiler en France.

foto10Un ami marocain me parle de cette manifestation « Nuit debout », et me demande quelles en sont les revendications politiques. Il hésite à comprendre un mouvement si informel. Devant une banderole écrite en arabe, je lui demande la traduction. « -C’est en solidarité avec les Français qui sont restés debout. » Un clin d’œil. « Non je rigole, c’est en solidarité avec le peuple palestinien ». Plus tard il me parle des violences policières du 1er Mai, et m’assure de son soutien. « On vous soutient, on vous regarde. Il faut que les Français citoyens s’approprient leur sort, pour qu’un changement radical soit possible pour nous aussi, qu’on s’approprie notre sort. Pour que les mentalités s’éveillent aussi au Maroc, à l’esprit qui a porté la révolution française. Parce que tous les pays qui sont des anciennes colonies sont toujours dans l’influence de la France, comme nous, et il faut que l’on puisse enfin s’approprier notre sort à notre tour. »

Plus tard, je rencontre M., militant panafricain originaire de Cote d’ivoire et en demande d’asile au Maroc. Pour lui les choses sont en train de changer, inexorablement. L’Afrique se disperse, mais finira par converger. « L’Afrique fait sa mue ». L’Afrique de la famine, de la violence, de l’exil, est un produit historiquement façonné par les politiques occidentales de déstabilisation et de pillages des ressources.  Il faut combattre ce système ; système d’asservissement des pays africains par la France, des citoyens du monde par les élites politiques. « C’est bien, les Français sont en train de comprendre que la politique appartient à tous. On a voulu nous faire croire que la politique était une affaire trop complexe, trop difficile pour nous. En fait la politique ce n’est rien du tout. C’est l’organisation de l’Humain. Et les Français réalisent ça en ce moment, c’est bien. Maintenant il faut combattre ensemble le système qui nous oppresse. »

 


Carte des mobilisations en France, réalisée par Nicolas Lambert
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 Sources photos:

  1. www.liberation.fr/france/2016/04/10/danse-debats-et-barrica
  2. www.contropiano.org/news/internazionale-news/2016/05/01/mieux-la-nuit-debout-que-le-jour-genoux-078495
  3. http://galliawatch.blogspot.it/2016/04/nuit-debout.html )
  4. www.independent.co.uk/voices/the-nuit-debout-protests-could-spawn-a-podemos-for-france-but-thats-not-what-demonstrators-want-a6978511.html