Burkinabé women lead decision making processes on Peace, Security and Development in Africa

Presenting Burkinabé women as powerful peacebuilding agents and as legitimate civil society actors to shape the path of their region. ……….. Présenter les femmes burkinabé comme des agentes puissantes de maintien de la paix et des actrices légitimes de la société civile pour définir le parcours de leur région.

[trouvez la traduction en français en dessous]

Introduction

During my previous intership in the International Institute for Nonviolence (NOVACT), I understood the power of supporting human rights defenders and civil society organisations in conflict settings. Following a nonviolent perspective of social transformation leads us to focus on civil society peaceful efforts. Indeed, this entails taking civil society actors as peacebuilding agents but also as legitimate actors to decide the future of their communities.

I was in Burkina Faso last November. when engaging in conversations with locals, the first thing they talked to me about was the difficult security situation that worried them. They were all members of local development organisations of Emmaüs International. Those people are, every day, working on projects that promote access to education, youth professional reinsertion and women access to political and economic life.

One of the objectives of my mission is to highlight the capacity of Emmaüs local organizations to conduct advocacy and political interpellation actions. For this purpose, I write this to show how women led Emmaüs local organizations can turn into civil society agents of peacemaking and development.

Different lenses

Starting with the role of women in conflict in Burkina Faso, let’s go through a quick contrast. This is an example of placing women only as victims:

  • Nearly one in 10 people in Burkina Faso has been displaced by conflict, and more than 80% of the IDPs are women and children. Indeed, Human Rights Watch documents how dozens of women and girls are brutally raped by islamic radical groups. Often, women that are raped are then chased and repudiated by their families.

Instead, this are a couple example of how we can complement this facts to place women social leaders as powerful change makers:

  • The Burkinabé Women Coalition for Inclusive Governance, a feminist CSO, has claimed for gender parity in all of the political bodies of the transition after Traoré’s coup. Furthermore, the West Africa Network for Peacebuilding (WANEP) and the UNDP’s Regional Programme for Africa have reported that there is emerging evidence and increased recognition of how intergenerational women leaders are shaping the continent and promoting a culture of peace, particularly in fragile settings.
  • Tracking and strengthening the role of women in conflict prevention, mediation and resolution is at the core of the agenda of the African Union Special Envoy on Women Peace and Security, Ms Bineta Diop. In fact, in 2019, she attended a historic meeting in Ouagadougou (Burkina Faso) aimed at enhancing women leadership in peace processes.

The role of Emmaüs Pag La Yiri in peacebuilding

Meet Ms. Sissoko, coordinator of Emmaüs Pag La Yiri in Burkina Faso, who illustrates the hypothesis that, in the words of the European Union Ambassador in Burkina Faso, M. Vetter, on last June: « I am convinced Burkinabé women can play an important role as peacemaking agents, participate in decision making on security issues and implement programs in favour of women, men, and children affected by the conflicts ».

During our meeting on the political interpellation and advocacy actions of the organisation, she pointed out her participation in the Regional Meeting of the G5 Sahel Women’s Platform. On the past 5th and 6th September 2022, she represented Emmaüs Pag La Yiri in this meeting which focused on Strengthening the Protection of Women and Girls Against Sexual and Gender-Based Violence in the Sahel Region. This meeting brought together national representatives of ministries and structures in charge of gender from the G5 Sahel countries, the Regional Coordinator of the G5 Sahel Women’s Platform, and members of the national coordinations of the G5 Sahel countries.

Conclusion

One of the Emmaüs groups in Burkina Faso took part in an African meeting that placed women at the heart of regional peace, security and development policies. Ms. Sissoko, as the representative of the Emmaus group Pag La Yiri, attended discussions in which key decision-makers participated, such as the Director of Gender Promotion at the Burkina Faso Ministry of Women’s Affairs, Ms. Ouedraogo; and the African Union Special Envoy on Women Peace and Security, Ms. Bineta Diop.

* Emmaüs Pag La Yiri is a Burkinabe association recognized by the state as as a National Development NGO and brings together more than 600 women grassroots groups in Zabré region, involving almost 10,000 women. One of their areas of intervention is the development of women’s leadership and civic participation. Within this framework, women’s consultations where members of Pag La Yiri discuss with community leaders and political figures on issues that affect women, and then they bring advocacy messages to the City Hall. Also within this framework, a project to strengthen the political participation of young girls is now being implemented through a mentoring system. Pag La Yiri’s vision is clear: In Burkina Faso, rural women are economically empowered leaders who are actively engaged in the development process of their communities.

TRADUCTION EN FRANçAIS —————————————————————-

Introduction

Lors de mon précédent stage à l’Institut International pour la Nonviolence (NOVACT), j’ai compris le pouvoir de soutenir les défenseurs des droits de l’homme et les organisations de la société civile dans les situations de conflit. Suivre une vision nonviolente de la transformation sociale nous amène à nous concentrer sur les efforts pacifiques de la société civile. En effet, cela implique considérer les acteurs de la société civile comme des agents de paix mais aussi comme des acteurs légitimes pour décider l’avenir de leurs communautés.

J’étais au Burkina Faso en Novembre dernier, et la première chose dont les locaux me parlaient dès qu’on débutait une conversation c‘était la situation sécuritaire difficile qui les inquiétait. Tous ces locaux étaient des membres des organisations de développement local d’Emmaüs International. Ces personnes travaillent, tous les jours, sur des projets qui favorisent l’accès à l’éducation, la réinsertion professionnelle des jeunes et l’accès des femmes à la vie politique et économique.

L’un des objectifs de ma mission est de valoriser la capacité des organisations locales d’Emmaüs à mener des actions de plaidoyer et d’interpellation politique. Pour cela, j’écris ceci pour montrer comment des organisations locales d’ Emmaüs International dirigées par des femmes peuvent devenir des agents de la société civile pour la paix et le développement.

Différentes perspectives

Pour commencer avec le rôle des femmes dans le conflit au Burkina Faso, on passe par un bref contraste. Voici un example qui place les femmes uniquement en tant que victimes:

  • Près d’une personne sur dix au Burkina Faso a été déplacée par le conflit, et plus de 80 % des personnes déplacées sont des femmes et des enfants. D’ailleurs, Human Rights Watch documente comment des dizaines de femmes et de filles sont brutalement violées par des groupes radicaux islamiques. Souvent, les femmes qui sont violées sont ensuite chassées et répudiées par leur famille.

Au lieu de cela, voici un exemple qui expose comment compléter ces faits pour placer les femmes qui sont des leaders sociaux en tant que puissantes actrices de changement :

  • La Coalition des Femmes Burkinabé pour une Gouvernance Inclusive, une OSC féministe, a exigé la parité dans toutes les instances politiques de la transition après le coup de Traoré . En fait, le Réseau Ouest-Africain pour la Consolidation de la Paix (WANEP) et le Programme Régional du PNUD pour l’Afrique ont signalé qu’il existe des preuves émergentes et une reconnaissance accrue de la manière dont les femmes leaders intergénérationnelles façonnent le continent et promeuvent une culture de la paix, en particulier dans les contextes fragiles.
  • Le suivi et le renforcement du rôle des femmes dans la prévention, la médiation et la résolution des conflits sont au cœur de l’agenda de l’Envoyée Spéciale pour la Paix et la Sécurité des Femmes de l’Union Africaine, Mme Bineta Diop. Elle a d’ailleurs participé à une réunion historique à Ouagadougou (Burkina Faso), en 2019, visant à renforcer le leadership des femmes dans les processus de paix.

Le rôle d’ Emmaüs Pag La Yiri dans la construction de paix

Rencontrez Mme Sissoko, coordinatrice d’Emmaüs Pag La Yiri au Burkina Faso, qui illustre l’hypothèse: en mots de l’Ambassadeur de l’Union Européenne au Burkina Faso, Mr Vetter, « Je suis convaincu que les femmes burkinabè peuvent jouer un rôle important en tant qu’agents de paix, participer à la prise de décisions dans le domaine sécuritaire et mettre en œuvre de programmes en faveur des femmes, des hommes et des enfants affectés par les conflits ».

Pendant notre entretien sur les actions d’interpellation politique et de plaidoyer de l’organisation, elle a pointé sa participation à la Rencontre Régionale de la Plateforme des Femmes du G5 Sahel. Les passés 5 et 6 Septembre 2022, elle a représenté Pag La Yiri dans cette rencontre qui portait sur le Renforcement de la Protection des Femmes et des Filles Contre la Violence Sexuelle et Sexiste dans la Région du Sahel. Cette réunion a rassemblé des représentantes nationales des ministères et structures en charge du genre des pays G5 Sahel, la Coordonnatrice Régionale de la Plateforme des Femmes du G5 Sahel, et des membres des coordinations nationales des pays du G5 Sahel.

Conclusion

En effet, un des groupes Emmaüs au Burkina Faso a participé à une rencontre africaine qui place les femmes au cœur des politiques régionales de paix, sécurité et développement. La représentante du groupe Emmaüs Pag La Yiri a assisté à des discussions à lesquelles des grandes décideuses participaient, comme la Directrice de la Promotion du Genre au Ministère en charge de la Femme du Burkina Faso, Mme Ouedraogo, ou l’Envoyée Spéciale de la Commission de Union Africaine, Mme Bineta Diop.

* Pag La Yiri est une association reconnue par l’État comme ONG Nationale de Développement et rassemble plus de 600 groupements de base dans la région de Zabré, ce qui implique presque 10 000 femmes. Un de leur domaines d’intervention est le développement du leadership et la participation citoyenne de la femme. Dans ce cadre, des concertations de femmes où les membres de Pag La Yiri discutent avec des leaders associatives et des personnalités politiques sur les problématique qui affectent les femmes pour après porter des messages de plaidoyer à la Mairie. Également dans ce cadre, un projet renforcement de la participation politique des jeunes filles est maintenant en phase d’implémentation par moyen d’un système de mentorat.La vision de Pag La Yiri est claire: Au Burkina Faso les femmes en milieu rural sont des leaders économiquement autonomes et activement engagées dans le processus de développement de leur communauté.

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