La Caricole, c’est un bigorneau, de la famille des littorines, un petit gastéropode marin à la coquille spiralée que l’on peut déguster sur des stands ambulants dans les rues de Bruxelles.
C’est aussi le nom du nouveau centre fermé qui a été inauguré, mercredi dernier, par la charmante secrétaire d’Etat chargée de l’Asile et de l’Immigration belge, Maggie De Block.
Ce nouveau centre flambant neuf aura une capacité de 90 lits. Situé à proximité de l’aéroport de Zaventem (Bruxelles), il vient remplacer deux autres centres existants (127 bis et l’INAD).
Un couloir reliant le centre à l’aéroport, permettra d’expulser sans effort les pensionnaires du centre, une véritable économie d’énergie pour nos personnels de police.
Moderne, humain et sûr, il permettra aux occupant.e.s de bénéficier d’une infrastructure sécurisée et d’un accueil de qualité.
Avec le Caricole, plus besoin de relâcher les demandeur.se.s d’asile dans la nature, ils/elles pourront séjourner dans l’une des chambres du centre, avant d’être renvoyé.e.s dans leurs pays. Le centre dispose même de chambres familiales afin de s’adapter au mieux au besoin de ses occupant.e.s.
Le Caricole doit son nom à sa forme circulaire : l’espace central, permettra aux occupant.e.s de faire d’agréables balades en plein air dans une cour, tout en optimisant la surveillance de ces promeneur.se.s désinvoltes.
Avec le Caricole, c’est la liberté de circulation qui est à l’honneur : dans chacune des trois ailes, se trouvent une salle de séjour, une cuisine et un local pour les consultations dans lesquels les pensionnaires pourront circuler librement, créant ainsi un climat de convivialité.
Comme l’a souligné Maggie De Block lors de l’inauguration, le centre est aussi pensé pour la sécurité du personnel et des habitant.e.s des alentours. L’infrastructure ergonomique du centre permettra d’assurer au plus près la surveillance des redoutables demandeur.se.s d’asile qui pourraient y séjourner.
Un système de verrouillage automatique des portes menant dans les ailes, permettra, en cas de mutinerie, de protéger les gardiens, face à une horde de sans-papiers armés de brosses à dents et de cartes téléphoniques.
Le gouvernement de Belgique louera donc ce bâtiment, pour la modique somme de 1.2 millions d’euros par an, pendant 36 ans, soit 43.2 millions en tout !
Le prix à payer pour la Belgique afin de s’assurer une politique d’expulsion et d’enfermement durablement humaine et sécuritaire.