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6 janvier 2012 par Léna

Ca y est, le nouveau gouvernement du Maroc a été nommé par le Roi. Pourquoi ça ne changera pas ou très peu en 2012 ?

Les avis divergent, mais la chose certaine, c’est qu’actuellement, le nouveau gouvernement a été nommé par le Roi sur « conseil » du gouvernement. Mais les volontés du PJD [1]ont été soumises à plusieurs vétos de la part des conseillers du cabinet royal, et les tractations ont trainées plus d’un mois durant.

L’autre symbole très fort à été la nomination de nouveaux « conseillers » du Roi en Décembre 2011 juste après la nomination du chef du gouvernement. Les conseillers sont toujours aussi nombreux, mais ce n’est pas encore là le plus « dérangeant ». La plupart de ces conseillers, sont des têtes proches du Palais depuis toujours, ou ayant fait parti des gouvernements antérieurs. Ils ont donc déjà fait et refait leurs preuves (d’ailleurs pas très probantes, pour certains étant directement visés lors des manifestations du mouvement du 20 Février comme Fouad Ali El Himma). Ces nominations ont révoltés de nombreux militants marocains et ont encore fait souffler un vent de défaitisme quant au changement possible. Même avec ce nouveau gouvernement souhaitant avant tout « combattre la corruption.. » [2]. Ainsi, le Cabinet Royal et ses éléments, seront là pour faire pression et valider ou non, les choix politiques du nouveau gouvernement. Alors, y’a-t-il une réelle marge de manœuvre dans les mains des nouveaux élus et nommés ?

Finalement, une nouvelle constitution en 2011 votée par référendum (à 98% de oui), petite parade au vrai changement avec quelques modifications, mais, une sacralité du Roi qui perdure, et l’institution d’énormes attentes quant aux décrets d’applications qui créeront ces « réels changements ». Mais la question est quand ?

Ensuite, des élections plutôt « améliorées et révélant le malaise et le besoin de changement » mais restant avec un taux de participation très faible. Encore de nombreuses irrégularités dans le déroulement de la campagne et des élections même. [3] Des entraves fortes aux libertés individuelles et la liberté d’expression sont encore très présentes. Des prisonniers d’opinion restent enfermés, tout comme de simples citoyens tels que le rappeur marocain Mouadh Belaghouat ou encore le boxeur marocain Zakaria Moumni. Des journaux hebdo ou quotidiens sont encore censurés selon les sujets traités et non distribués. [4]

Mais certains ne perdent pas espoir !

Les manifestations battaient encore leurs plein hier à Rabat. Les diplômés chômeurs sont toujours là, le mouvement du 20 Février ne baisse pas les bras,..

Bref, on continue à y croire, parce que c’est 2012 et qu’on ne peut qu’espérer et croire au changement pacifique ici. On verra ! La lutte continue, ici et ailleurs.


Notes

[1] Parti Justice et Développement – parti politique ayant remporté les élections législatives de Novembre 2011 et devant composer le nouveau gouvernement, après approbation et nomination par le Souverain en l’état final.

[2] Dixit les premiers discours et projets politiques pendant la campagne du PJD

[3] Cf le rapport d’observation des élections législatives du 25 Novembre 2011 – Collectif Associatif pour l’observation des élections

[4] http://www.jeuneafrique.com/Article...



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