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Maroc / Travailleurs migrants saisonniers et agriculture paysanne /

Communiqué de la FNSA-UMT (Fédération Nationale du Secteur Agricole membre de l’Union Marocaine du Travail)
21 avril 2012 par Nidal

La FNSA est le syndicat agricole le plus important au Maroc. Il s’occupe de la défense du droit des ouvriers agricoles et des paysans. La dynamique actuelle du pays fait que la question de l’ouvrier agricole prend le plus d’importance. La plaine du Chtouka (région d’Agadir : Souss Massa Drâa) est la plus concernée. Elle concentre près de la moitié de la production d’agrume exportée du pays et est accueille la plus importante concentration de culture sous serre du pays. La surface occupée par les serres de culture est passé de moins de 400ha en 1985 à plus de 9000 aujourd’hui.

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Concentration des serres dans la plaine du Chtouka

Les rentiers du secteurs agricoles et les multinationales se taillent la part du lion. La majorité des terres et les plus grandes exploitations appartiennent à des investisseurs habitant les grandes villes du pays ou des pays étrangers. Les entreprises étrangères profitent des plus grandes surface de productions et ont souvent des filières totalement intégrées vouées à l’exportation. Les entrepreneurs espagnols et français représentent l’essentiel de cet investissement étranger.

A force de travail, le syndicat est présent et a réussi a maintenir ses forces dans les entreprises de Syngenta, Monsanto Maroc, Somaressa, Duroc, les Domaines Cherkaoui, Idyl (Soprofel-DISMA), Azura (Maraissa), Comaprim (Agrisouss) et Frutas Raquel. Cependant certaines entreprises sont plus difficiles que d’autre et les patrons espagnols semblent leader pour casser le travail syndical et bafouer le droit des salariés. Les entreprises telles que Nufribel (Nufri) ont récemment licenciées les membres du bureau syndical et 15 autres ouvrières adhérentes. Emporio verde, Périroc, Jolima, Afreur, Hortupal, Gernikako et Innovation Agricole ont fait de même il y a deux ans. Chez Dona export (groupe Fruca) le syndicat a du mal à faire sa place de même que chez Alamo (Alamo group).

Le syndicat de la FNSA compte entre 3000 et 4000 militants dans la plaine du Chtouka, répartits sur une dizaine d’entreprises. Le nombre d’ouvrier dans la plaine est estimé à 60 000 (Le dernier recensement agricole du pays remonte à 1996). En l’an 2000 la plaine comptait 39 investisseurs européennes ce chiffre n’a pas été mis à jour. Ainsi les syndicat travaillent tan bien que mal avec des moyens limité (bénévoles) et peu de visibilité.

Cependant les ouvriers militants ne démordent pas et le nombre de syndiqués augmente. Ils dénoncent le non respect du code du travail par leur employeurs. Ils réclament des conditions de transport sécurisés (les ouvrier sont habituellement transportés dans les camions à tomate), que les horaires de travail soient respectées, que leur situation d’ouvrier soit légalisée (contrats de travail et déclaration à la sécurité sociale) et une augmentation des salaires (qui avoisine actuellement 6€ par jour). Ces exactions ont lieux avec la complicité des autorités. Les syndicats doivent tenir la main de l’inspecteur du travail et doivent lui montrer où regarder pour que ce dernier fasse son travail. Et même lorsque les abus sont remarqués, c’est trop souvent les patrons qui ont gain de cause. La FNSA dénonce les exactions des entreprises agricoles présentes sur la plaine et l’attitude des entrepreneurs Européens qui n’hésitent pas appliquer sur le sol marocain des pratiques qui leur sont interdites chez eux.

De plus les distributeurs s’octroient le droit de fixer les prix d’achat au plus bas pour dégager leurs bénéfices et entraînent une pression extrême sur les producteurs, finalement c’est l’ouvrier qui trinque. Le syndicat travaille actuellement à l’identification des marques des produits sortant des stations d’emballages et leurs devenirs. Ils espèrent ainsi pouvoir sensibiliser les consommateurs européens et faire pression sur les intermédiaires et les distributeurs. Cependant ce travail est fastidieux et la transparence n’est pas le maître mot dans ce secteur.

La FNSA demande à ce que leur lutte soit connue en Europe et que la pression soit faite en aval de la production : sur les revendeur et distributeur pour faire changer le rapport de force ! [1]


Notes

[1] Communiqué de la FNSA



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