Aujourd’hui, je suis tombé sur un article du Monde de Juillet dernier, relayant qu’en France, 5 millions de personnes sont considérées comme seules car n’ayant  pas ou peu de relations sociales au sein des cinq réseaux de sociabilité (familial, professionnel, amical, affinitaire ou de voisinage) en 2014. Et près d’un Français sur 3 ne dispose que d’un seul réseau : familial, amical ou professionnel…

Chers militants humanistes et autres ONGistes, et plus tout, chère population toute entière, face à cette société carencée, incapable de lutter contre la solitude, je vous propose un mode d’action encore plus alternatif que de faire manifester les pandas en short de bain sous la Tour Eiffel. A prendre avec humour bien sûr (ou pas ?) !
Sachez qu’il existe des solitudes qui tuent à petit feu.
Elles tuent partout, et depuis toujours, mais plus encore aujourd’hui,
Un mal qui se tait, se cache et se tapit dans l’ombre.
Se cache sous d’autres noms : migrations, vieillesse, chômage, alcoolémie…

Cette solitude, c’est un regard laissé traîner que personne ne veux croiser.
Entendre sa propre voix qui résonne dans sa tête, à s’en péter les tympans.
C’est parler une langue que personne d’autre ne comprend.
Quand elle vous attrape, cette prison qui paraît si opaque, sans issue,
On en perd parfois espoir de revoir la vie un jour.

Mais elle est pourtant si fragile, si insignifiante, cette solitude !
On dit qu’elle aurait déjà été balayée par un simple regard, un sourire, un moment partagé.
Et d’un coup, ce serait momentanément, la Vie qui repart,
Les couleurs qui renaissent à nouveau ; une chaleur qui vous remplit.
Bref, ça donne envie de faire ça…

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Dans ce combat pour la Vie,
Il paraît que vous n’avez pas besoin de compétences,
Ni d’être fort, beau, ou riche,
Pas besoin non plus de lever de fonds,
De faire des années de recherche coûteuse qui n’aboutissent à rien,
Enfin un combat que tous les « bons à rien » et paresseux de ce monde peuvent entreprendre avec succès,
Enfin un combat pour moi, pour nous !

Vous allez me traiter de fou mais…
Il paraît même que certains animaux aient déjà commencé la lutte pour nous !
Selon eux, le premier pas serait juste de s’asseoir, de laisser parler la personne (voire de ronronner un peu pour les plus doués)
Et que rien que ça, ça donnerait déjà quelques résultats !

Non mais vous imaginez sortir tous ces gens qui croupissent, qui moisissent dans leur quotidien devenu supplice ?
Ces gens qui ont arrêté de crier à l’aide, ces gens qui n’ont pas de visage,
Qui respirent, mais sont déjà morts…

Vous imaginez qu’on pourrait en quelque sorte les ressusciter?
Et si on ressuscite les gens, ça fait de nous, les « bons à rien », des Dieux, non ?
Ça marche comme ça chez les cathos ?
Tel Jésus ressuscitant le Dimanche de Pâques,
Peut-être pourrait-on redonner vie à ce voisin
Qui définitivement regarde beaucoup trop la rue derrière ses rideaux
Pour ne pas être mort socialement depuis bien longtemps.

Parce que c’est du gâchis d’être triste et seul,
Alors, on appellerait tous les artisans restaurateurs
Pour donner une Deuxième Vie à sa vie.
Et puis des mathématiciens qui maximiseraient sa joie de vivre selon le ratio suivant :
(Joie + Amis) % Secondes de vie * Bonheur²
Et bim ! Vas-y qu’on le fait gambader dans les prés comme quand il avait 9 ans !

courir pré

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mais en fait, cette solitude qui ronge ce voisin,
Ce n’est pas juste quelque chose qui ne touche que quelques uns ;
Ça nous affecte tous, connectés, interconnectés ou déconnectés.
Même moi, je me sens seul et paumé des fois…
Et oui, je suis quand même dans la fameuse phase de
j’ai-fini-mes-études, je-ne-sais-pas-ce-que-je-fous-de-ma-vie, demain-je-vais-devoir-manger-mes-pompes-au-petit-déj’.
Ce n’est pas un peu inquiétant ça?
Je ne mérite pas un chat qui ronronne moi aussi ?
Alors je vous propose que ça devienne plutôt une coopérative,
Où chacun, avec ce qu’il peut apporter d’original, viendrait donner un coup de main
S’assurant, à son tour, d’avoir quelqu’un pour lui lorsqu’il en aura besoin,
Aussi stupide, renfrogné, moche, timide, cassé par la vie soit-il.

Donc pour résumer, si je monte une coopérative de Dieux artisans mathématiciens contre la solitude dans le monde, qui se motive ?

 

Pour en savoir plus sur la solitude en France : http://www.fondationdefrance.org/Nos-Actions/Aider-les-personnes-vulnerables/En-France/La-Fondation-de-France-agit-contre-les-solitudes