D’après le bureau de Tunis du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), le camp de réfugiés de Choucha, ouvert à la frontière libyenne au début de l’année 2011, serait en cours de fermeture.

Des tentes dans le camp de Choucha

Cela alors même que certains réfugiés organisent des sit-in afin de revendiquer un meilleur traitement de la part de l’agence des Nations Unies pour les réfugiés. Parmi les sit-inneurs, on compte des réfugiés arrivés dans le camp ou à la frontière avant la fin du programme de réinstallation mais enregistrés après celle-ci par le HCR, et des boat-people arrivés au mois de mars qui n’ont pas eu droit au même traitement que les autres réfugiés (pas d’accès aux tentes etc.).

Sit-in à l'entrée du camp de Choucha

Sit-in à l’entrée du camp de Choucha

Représenté lors d’un colloque sur les migrations organisé vendredi dernier à Tunis, le HCR n’a pas donné de réponse claire concernant le sort,suite à la fermeture du camp, des quelques 300 réfugiés non statutaires et de ceux qui ne seront pas réinstallés.

Joint par téléphone, un réfugié affirme : « le HCR a organisé une réunion avec les réfugiés déboutés, ils nous ont dit que les contrats des travailleurs des cuisines touchent à leur fin et qu’ils me seront pas renouvelés suite à quoi les cuisines seront fermées. Il nous a ensuite été dit que les réfugiés statutaires auraient droit à des distribution de vivres pour faire leur cuisine mais que nous,les réfugiés déboutés, n’aurions droit à rien. »

Une situation qui laisse craindre pour la survie des quelques centaines de réfugiés déboutés ainsi que pour celle des réfugiés reconnus en attente de réinstallation. D’autant plus que ces personnes ne bénéficient pas d’une attention spécifique de la part du gouvernement tunisien. Celui-ci en effet n’a fait aucune déclaration concernant le sort des habitants de Choucha qui se trouvent en Tunisie sans aucun statut légal leur permettant d’appliquer leurs droits. Rebrousser chemin, vers la Libye, constituerait des risques considérables au vu du traitement des migrants dans ce pays.

Sans protection du HCR et sans papiers c’est à dire sans accès au logement,au travail ou à la santé, quel sort pour les oubliés du camp de Choucha?