Moltivolti a plusieurs vies

Il y a ceux qui passent et ne s’arrêtent pas. Ceux qui s’attardent un peu mais n’entrent pas. Puis il y a les curieux, qui butent, méditent un peu, jettent un œil au menu, et prenant leur courage à deux mains, passent la porte de Moltivolti.

Parmi ceux-là, il y a des regards surpris, interloqués, et parfois un émerveillement enfantin. Il est difficile de ne pas tomber amoureux de Moltivolti. Ceux qui osent entrer, prennent un café, mangent un cornetto, et s’installent pour un temps. Il y a ceux qui déjeunent, ceux qui dînent. Le peuple de Moltivolti, c’est une diversité, un bordello culturale, que l’on discerne tout autant dans les plats aux goûts étrangers. Couscous, pasta, mafè, et autres insalate d’estate.
Et puis il y a les habitués du co-working, ceux qui y travaillent, ou qui papotent entre deux cafés, adossés aux murs de ce petit open-space encastré derrière la salle du restaurant. Ceux qui se battent pour les ventilateurs obsolètes, et qui blaguent sur les derniers posts publiés sur les réseaux. Dans cet espace, les décisions importantes et les conversations stimulantes se font au bar, ou dehors, assis à l’une des deux tables modestement installées sur le trottoir de cette rue bruyante.
Moltivolti a plusieurs vies. Celle du matin, celle de la journée, celle du soir. Celle de la communauté qui y vit, celle des personnes qui s’y attardent, celle de ceux qui comprennent, et de ceux qui s’arrêtent aux apparences.
Moltivolti est une famille, un peu particulière, mais qu’on aimerait tous connaître, pour l’accueil qu’elle vous réserve, pour les histoires qui s’y racontent, per tutto il casino piacevole che c’è dentro.
Après trois mois entourée de ces facettes multiples, il sera difficile de vivre sans ces visages sereins, sans ces petites doses d’attention et de bien-être, sans cette chaleur humaine…
De simples sensations qu’il fait bon éprouver en ces temps confus…