Taala Hooghan Infoshop, une organisation militante – #1 Solidarité avec le peuple Palestinien
En déclarant Jérusalem capitale d’Israël le 6 décembre dernier, et en annonçant son intention de transférer l’ambassade des Etats-Unis de Tel-Aviv à Jérusalem, Donald Trump affiche une nouvel fois son soutien à la politique coloniale et meurtrière d’Israël.
La complicité active ou passive des Etats-Unis avec Israël n’est pas une nouveauté, et s’il est indéniable que cette décision constitue une rupture symbolique, elle ne va cependant pas bouleverser la situation sur le terrain. Des années de colonisation (allant à l’encontre du droit international), quartier par quartier et maison par maison ont permis à Israël d’occuper la ville dans les faits.
Néanmoins, cette déclaration n’est pas sans conséquence. En effet, cela va certainement accroitre la confiance d’Israël (qui était loin d’être à son niveau le plus bas) qui n’hésitera pas à accentuer encore un peu plus son emprise sur Jérusalem et les autres territoires palestiniens.
En réponse à cette déclaration, les palestiniens sont bien évidemment descendus dans la rue, et Israël n’a pas tardé à riposter : 12 palestiniens ont été tués, plus de 600 blessés et plus de 450 arrêtés. Dans cette situation l’urgence est à la solidarité, à l’organisation de manifestations et de rassemblements de soutien et à la construction de la campagne de boycott, désinvestissement, sanction (BDS).
Dans la petite ville de Flagstaff, en Arizona, l’organisation Taala Hooghan Infoshop a été à l’initiative d’un rassemblement dénonçant la déclaration de Trump et exprimant son soutien au peuple palestinien. Un rassemblement cherchant à construire une solidarité internationale entre toutes les peuples colonisés. Il faut en effet rappeler que la ville de Flagstaff est située au milieu de la réserve Navajo du sud-ouest des Etats-Unis, les problématiques liées aux peuples autochtones prennent donc une importance particulière ici, notamment pour Taala Hooghan qui a construit son militantisme à partir de ces questions. Et bien évidemment, ici comme en Palestine, les peuples autochtones ont connu et continuent de subir la colonisation, les déplacements forcés etc. Taala Hooghan continue de lutter pour la reconnaissance des droits de ces peuples et notamment de leur droit à la terre. C’est donc sous les mots d’ordre « No wall, no ban, on stolen land[1] », « anticolonial solidarity » ou encore « Free Palestine » qu’une petite trentaine de personnes se sont rassemblés puis ont défilé dans les rues de la ville le 9 décembre.
[1] « Aucun mur, aucune expulsion sur les terres volées ».