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/ Carnet de bord  /

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Quand Rosarno débarque a Rome
17 janvier 2012 par Antoine

Vendredi 13 janvier, 9 heure, on arrive enfin a Rome après une longue nuit passée dans un car conçu pour une espèce non bipède. Un peu plus de deux cents travailleurs immigrés ont fait le déplacement depuis la Calabre (Rosarno, Cosenza...) pour se faire entendre. Première étape, le centre social ExSNIA. C’est ici que les « revoltés » de Rosarno ont trouvés refuge en janvier 2010 et ont organisés « L’assemblée des travailleurs africains de Rome ».

Apres le petit déjeuner, le cortège se dirige vers le ministère de l’agriculture. Une fois devant, un mégaphone est installé pour que chacun puisse s’exprimer et témoigner. La parole se libère. En français ou en italien, les mots se ressemblent. “C’est nous qui faisons le made in italy et on nous traite comme des esclaves” dit Moumoudi, un ivorien qui fait sa première saison a Rosarno. Des banderolles sont deployées, “Sulla la pelle il sudore ha lo stesso colore”, “Agricoltura, SI, lavoro nero, NO” [1]. Des cartons de clementines sont brandis, comme un symbole de cette exploitation quotidienne.

Une délegation est reçue au ministère. A la sortie les associations italiennes de soutien aux immigrés sont plutot satisfaites. Après 5 ans de Berlusconi, une porte ouverte c’est deja une petite victoire. L’après-midi, nous nous installons a Piazza del esquilino en plein centre ville, ou une assemblee est organisée.

Un peu plus tot un groupe d’indignés nous a rejoint. Ce sont des français, des espagnols, des italiens ou des finlandais qui ont marchés depuis Nice et veulent arriver jusqu’à Athenes. Dimanche, ils défileront à Rome pour le « Carnaval du systeme ».

Sarah, une jeune francaise, nous raconte comment ils s’organisent au quotidien ; “On vit sans argent, on compte sur la solidarité de la population ou on fait de la recup’ à la sortie des supermarchés”, “On discutte beaucoup entre nous, on prend toutes nos decisions au consensus, meme si parfois ca prend des heures”. Bamba, un senegalais qui fait la saison a Rosarno semble assez stupefait. Après coup, il me dit etre admiratif de “cette vie noble, parce qu’ils ne veulent rien”. Un petit pas dans la convergence des luttes ?

[1] Sur la peau, la sueur a la meme couleur, l agriculture, oui, le travail au noir, non

Un samedi soir au 47
9 janvier 2012 par Sarah

Premiers jours à Bruxelles, premiers pas dans la ville, et premières impressions. J’ouvre grand mes yeux et mes oreilles. Un tract ! Samedi soir, un collectif de militant.e.s pour les sans-papiers organise une soirée de soutien au « 47 », c’est sûr j’y vais.

Samedi soir, il est 20h, j’arrive au n°47, pas de panneau ou d’inscription quelconque devant la porte, mais juste deux personnes qui fument une cigarette : « Oui c’est bien ici le 47, tu dois frapper fort à la porte ».
Ça y’est je suis à l’intérieur, il fait chaud et ça sent bon, de bonnes odeurs de cuisine. Le 47 est un squat, quelque part dans Bruxelles que je connais encore si peu. C’est à la fois un lieu d’habitation et un espace d’activité autogéré qui accueille des rencontres et des débats.
« On ne veut pas être présent sur internet », m’explique une habitante du squat. Leur philosophie c’est peu de publicité pour préserver un espace d’expression politique et artistique engagé et non pas devenir un squat aux soirées branchées. Le 47 est un lieu peu connu des bruxellois.e.s, caché derrière cette devanture sans fioriture.
Il y’a du monde pourtant ce soir, dans ce grand salon à l’éclairage tamisé. Les gens discutent et mangent, confortablement enfoncés dans des canapés.

A l’entrée on distribue des prospectus : la soirée est au profit de Gettingthevoiceout, un collectif de militant.e.s qui récolte des témoignages de personnes enfermées dans des centres de rétention en Belgique. Leur objectif est de faire entendre la voix de ces personnes à l’extérieur, en diffusant leurs histoires, notamment grâce à leur site internet.

Au fond de la salle, un petit groupe s’est rassemblé devant une sono qui diffuse en grésillant des témoignages de personnes enfermées : « Ici, c’est comme une prison, ça me tue », « Ma tête est paralysée », « Nous vivons sur le qui-vive, sans savoir si l’on peut fermer l’œil ou pas »…Décidément, si beaucoup de choses sont différentes quand on change de pays, l’enfermement et ses ravages restent les mêmes.

La sono se tait, et le brouhaha des discussions reprend, dans quelques minutes, c’est le concert qui commence.

2012, ou l’autre chance du tournant majeur voulu est peu probante..
6 janvier 2012 par Léna

Ca y est, le nouveau gouvernement du Maroc a été nommé par le Roi. Pourquoi ça ne changera pas ou très peu en 2012 ? Les avis divergent, mais la chose certaine, c’est qu’actuellement, le nouveau gouvernement a été nommé par le Roi sur « conseil » du gouvernement. Mais les volontés du PJD ont été soumises à plusieurs vétos de la part des conseillers du cabinet royal, et les tractations ont trainées plus d’un mois durant. L’autre symbole très fort à été la nomination de nouveaux « conseillers » du Roi en Décembre 2011. Les conseillers sont toujours aussi nombreux, mais la plupart sont des têtes proches du Palais depuis toujours, ou ayant fait parti des gouvernements antérieurs. Ceux ci ont donc déjà fait et refait leurs preuves (d’ailleurs pas très probantes !) comme pour certains étant directement visés lors des manifestations comme Fouad Ali El Himma. Ces nominations ont révoltés de nombreux militants marocains et ont encore fait souffler un vent de défaitisme quant au changement possible. Ainsi, le Cabinet Royal et ses éléments seront là pour faire pression et valider ou non, les choix politiques du nouveau gouvernement. Alors, y’a-t-il une réelle marge de manœuvre dans les mains des nouveaux élus et nommés ? Finalement, une petite parade au vrai changement avec une nouvelle constitution en 2011 votée par référendum (à 99% de oui), avec une sacralité du Roi qui perdure,et l’institution d’énormes attentes quant aux décrets d’applications qui créeront ces « réels changements ». La question est quand ?

Edito
5 décembre 2011

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