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Une journée de mobilisation contre l’austérité européenne
« L’Europe sauve les banques, mais oublie ces citoyens ». C’était le slogan de cette journée d’action européenne qui a réuni les principaux syndicats belges, mais aussi allemands, britanniques ou encore espagnols devant le Conseil Européen, le 29 février dernier.
Ils répondaient à l’appel de la Confédération européenne des syndicats (CES) à manifester, dans les 27 pays de l’Union contre l’austérité européenne.
Cette mobilisation dénonce l’exclusion sociale, la montée du chômage et les plans nationaux de rigueur qui sont des réalités dans tous les pays de l’Union : 115 millions d’Européen.ne.s sont menacé.e.s d’exclusion et de pauvreté, soit 23,5% de la population, nous apprennent les tracts qui circulent dans la foule. Face à cette crise économique et sociale, les gouvernements européens multiplient les plans d’austérité et de rigueur, s’indignent les syndicats.
Solidarité affichée aussi avec la Grèce qui paye très cher cette crise : baisse de 20 à 40% des salaires, multiplication par deux du taux de chômage, fuite des jeunes vers l’étranger...
Si les journalistes et les caméras sont nombreux-ses, les mobilisé.e.s eux/elles, le sont un peu moins. Un peu plus d’une soixantaine de personnes se pressent devant le Conseil Européen. C’est pour le moins surprenant pour un pays comme la Belgique, où la tradition syndicale est forte, avec près de 60% des actifs.ves syndiqué.e.s. Du fait de la proximité européenne, on aurait pu s’attendre à une mobilisation plus massive.
Mais où sont donc passé.e.s les travailleurs-ses belges ?
Et bien ils ne sont pas si pas loin…
Il faut quitter le quartier européen et ses imposants bâtiments, et descendre vers le centre ville, pour trouver, devant la banque nationale de Belgique, une autre mobilisation. Celle-ci est à l’initiative des fédérations syndicales belges pour dénoncer l’austérité, la dictature de la finance, et soutenir aussi la Grèce, ils/elles sont plusieurs centaines à s’être réuni.e.s ici.
Deux mobilisations, le même jour, dans la même ville et pour dénoncer la même chose.
Même dans la capitale de l’Europe, l’identité européenne aurait-elle du mal à faire son chemin ?
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