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Espagne / Droit à la ville /

Habiter d’autre mode.
23 février 2012 par Alejandro

Une discussion au tour de l’expérience de Bon Pastor à Barcelone.

Nous étions assis dans une salle du centre social du quartier Bon Pastor. Le collectif de Repenser Bon Pastor avait organisé un atelier de discussion. C’était le dernier jour de travail pour l’équipe de Yann Maury : le groupe français était formé de représentants des collectivités locales et régionales, et du monde associatif, de Lyon et Grenoble. Il y avait aussi les collègues d’Arquisocial et de l’AITEC, et deux voisins du quartier. Les jours d’avant,nous avions visité ensemble quelques expériences des coopératives de construction de Barcelone.

Luis est l’un des voisins qui a le plus résisté à la démolition du quartier des logements sociaux des années 30 « Bon Pastor ». Son histoire et son identité ne voulaient pas participer au processus de transformation urbaine.

« On avait un contentieux administratif depuis douze ans. On avait des droits, et ils les ont violés. On a pris un avocat, mais le pouvoir politique est au-dessus de la loi. »

« On a été expulsé de notre maison, mais non pas sur ordre d’un juge, mais sur l’ordre d’un quatrièmede la Maire, qui est très corrompu, et qui a ordonné à la police, de nous expulser par la force ». « À partir de ce moment, les autorités ont miné le morale des voisins, pour la plupart, des personnes âgés ».

Voisin de Bon Pastor « Ils ont besoin du sol pour construire –continuait Luis-, et le quartier est maintenant un espace centrale ». Les propriétaires des maisons sont des racistes. Ils ont fait un référendum en 2001, sans donner plus d’explications. Ils offraient deux possibilités : rester dans les maisons, ou des appartements nouveaux. » « Les 55% des voisins ont dit oui à de nouvelles maisons ».

« Les gens ne sont pas informés. C’était un quartier stigmatisé et ils avaient une idée facile de modernité » -disait une des membres du collective, une architecte italienne. Qu’est ce que ces voisins, Aurora et Luis, peuvent penser de l’Autorité Public, qui a travaillé d’une façon illégale ?

À partir des paroles de Luis, le débat a eu lieu. Les premières questions étaient sur la situation politique, les partis et ses projets urbains. C’était Jean, d’Habicoop et élu municipal qui parlait. Il découvrait qu’en l’Espagne, les partis politiques n’ont pas une propositionurbainespécifique. C’est ça qui est le plus difficile à comprendre. Personne ne pense la ville. La seule pensée des municipalités est que la promotion immobilièrea été jusqu’à maintenant sa seule ressource financière.

Journée de discussion Eric, de Grenoble, parlait sur le rapport économique de ce type de promotions urbaines. Il remarquait que l’argument des pouvoir publics est la rentabilité économique des opérations ; mais dans la plupart des cas, cette rentabilité n’existe pas. Puis il a parlé de son expérience en tant que directeur de la région urbaine du Grand Grenoble, et du programme de rénovation urbaine. Les compagnons de l’AITEC ont beaucoup discuté sur ce type de programme qui aprovoqué l’expulsion des plusieurs familles en Région île de France, sans la recherche d’alternatives. À Grenoble, qui a une autre situation socioéconomique, ils ont démoli déjà plus des 2000 logements.

Le jour d’avant, Eric me racontait que, quand les associations de citoyens leur rendait visite, avec un discours d’indépendance, il les disait toujours que la situation est dialectique. « Le discours politique de l’Administration concerne les capacités d’exécution des organisations, et en même temps, ils font modifier, avec leur action, le discours public ».

Luis nous disait que « les voisins qui ont été déplacés et relogés, plusieurs pleurent, pour ne pouvoir pas payer l’hypothèque. À ce moment, il y a de chômage. » « Les gens se sentent trompés ». Des représentants de la ENTPE, apportait l’idée de la concertation, obligatoire en France pour des travaux publics et urbains. Des collègues de Repenser BonPastor, continuaient à dire qu’à Bon Pastor, il n’y a pas eu des négociations sinon un ultimatum.

À la fin, d’une façon plus collégiale, une des représentants de la région de Lyon, du parti Verts et acteur financier du projet des échanges de Yann Maury, a demandé à une des filles du collectif Repenser Bon pastor, comment est-ce qu’elle faisait pour faire cet travail volontaire avec le quartier. Elle a répondu « Je suis architecte, avec un doctorat en urbanisme. Je suis au chômage depuis deux ans. J’habite en occupation, pour ne pas avoir des frais, et travailler où je souhaite. » Son profil expliquait la situation actuelle de la jeunesse en Espagne, et des cadres qui luttent pour les droits sociaux et urbains.

Pour approfondir : http://repensarbonpastor.wordpress.com/ Yann Maury : http://vimeo.com/29773727


Equipe de Yann Maury à Barcelone Equipe de Yann Maury à Barcelone Equipe de Yann Maury à Barcelone Equipe de Yann Maury à Barcelone Equipe de Yann Maury à Barcelone Equipe de Yann Maury à Barcelone Equipe de Yann Maury à Barcelone Equipe de Yann Maury à Barcelone



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