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Espagne / Justice sociale et écologique / Mobilisations citoyennes /

Insurrection économique contre les coupes budgétaires en Espagne
16 février 2012 par Lucie

Alors que les Indignés du mouvement du 15 mai avaient précédés ceux de Grèce, c’est au tour des Espagnols de s’inspirer des initiatives grecques. En effet, depuis décembre 2011, le mouvement de désobéissance civile Yo no pago, je ne paie pas, appelle à des actions d’ « insurrections économiques ». Subversives et de petite échelle mais déjà implantées dans les principales villes espagnoles, leurs actions visent à dénoncer « les coupes budgétaires et la désintégration sociale » imposées aux citoyens pour payer une dette qui n’est pas la leur.

Ce mouvement s’inspire du groupe grec Den Plirono qui, suite à une forte augmentation du prix des transports en août dernier, a commencé à faire passer les voitures gratuitement aux péages. L’augmentation du prix du métro, couplée à l’hypocrite campagne publicitaire qui compare le prix d’un billet unique dans la région madrilène et dans d’autres villes européennes sans prendre en considération le niveau de vie de la population a également constitué un déclencheur du mouvement en Espagne. Mais derrière ses actions d’infiltration dans le métro se trouve une cause plus large : la volonté de dénoncer l’accaparement de la démocratie par les élites économiques et financières, lesquelles entendent profiter de la crise pour imposer des politiques de privatisations des services publiques et biens communs.

Si 56% des Grecs soutiennent Den Plirono contre 39% qui désapprouvent ce type d’action, le soutien espagnol à Yo no pago est plus difficile à estimer. Déjà près de 14000 personnes « aiment » la page facebook du mouvement et 3500 suivent activement ses discussions. Des centaines de personnes, balayant le spectre social, ont jusqu’à présent pris part aux interventions dans le métro. Cependant, faute de participants, la dernière action planifiée le 14 février a avortée avant même d’avoir commencé. Est-ce car cette action anti-banque demandait davantage d’implication personnelle que celles dans le métro ? Ou serait-ce plutôt dû au fait qu’annoncée sur les réseaux sociaux facebook et twitter, la présence de forces de l’ordre était suffisamment prévisible afin de dissuader tout personne désireuse d’éviter la répression ?

Car en effet, les dernières actions se sont toutes soldées par des blessés et une poignée d’arrêtés et/ou détenus. L’usage de la force, dénoncé plus ou moins mollement par les partis de gauche, est approuvé par le PP, en premier lieu par la nouvelle délégué du gouvernement à Madrid, Cristina Cifuentes, qui considère les actions de Yo no pago comme des sources d’insécurité et des entraves à l’ordre public obstruant la circulation. Mardi dernier, c’est le lourd déploiement policier encerclant la Bourse une matinée entière qui a occupé la voie publique.

Soutenu par le mouvement du 15 mai, Yo no pago entend aller plus loin en convertissant l’indignation en actions directes. Seul ce premier a pourtant dépassé une posture contestataire pour développer des alternatives au modèle sociétal actuel sur un mode autogestionnaire, horizontal et décentralisé. Il est toutefois à reconnaître la porosité entre tous ces groupes. Qui plus est, Yo no pago a pour lui la visibilité publique et permettra, si ce n’est de construire un avenir collectif, d’instituer un front de lutte commun.

Pour aller plus loin :

Entretien avec Yo no pago : http://emi-cfd.com/echanges-partena...

Retrouvez Yo no pago :

Facebook : http://www.facebook.com/yonopago

Twitter : https://twitter.com/#!/yo_no_pago




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