CR du colloque sur Économie Critique et des alternatives possibles.

Le colloque d’Économie Critique organisé à l’Université de Séville, a commencé avec l’intervention de l’Économiste José Manuel Naredo, professeur économiste, spécialiste du Boom immobilier espagnol.

Il a commencé avec quelques présupposés : « l’idéologie oriente nos approches, perceptions et comportements. » « Une approche focalisée sur quelques aspects, et mise en travers des autres ».

Pour lui, l’économie est, surtout, idéologie. Et pour la comprendre, il fait un bref résumé historique jusqu’au moment où cette science s’est émancipé de la moral et la politique (s.XVIII). À ce moment, il signal sa fonction complice des processus d’acquisition du capital et des propriétés, et des dommages physiques et sociales. Puis il parle de la crise financière espagnole, une crise radicale à cause de l’insoutenable monopole de la bulle immobilière spéculative (financé par des capitaux étrangers), et par le pillage du public (privatisations, mégaprojets et pratiques corrompus).

Le modèle immobilier espagnol, à la différence des pays centre-européennes, a été construit sur le logement de promotion privé et en propriété, et l’inexistence des régulations publiques fiscales.

« On achète parce qu’on pense que le prix va augmenter ; et le prix augmente parce qu’on achète ». « Le logement a été un objet d’inversion, et pas un bien d’usage ».

« Dans notre économie et notre société, le résultat a été le suivant : les bénéfices des entreprises, et la croissance économique n’ont pas provoqué une amélioration généralisé de la qualité de vie de la majorité de la population, qui doit supporter les conséquences du festin »

L’après midi, et le lendemain, les communications, et surtout, les ateliers, ont porté sur les alternatives possibles à l’économie dominante : coopérativisme, rente basique, insoumission fiscale, etc par exemple les propositions du mouvement 15M de Madrid, Séville et Cádix, où des expériences concrètes, comme l’entité financière coopérative Coop57, des coopérative de travail comme Tramallol et la Casa Azul, et des mouvements citoyennes comme Pour un Alfajarafe habitable. Pendant le colloque, personne n’a fait un pronostique concrète pour l’avenir. Tout est, dangereusement, ouvert.

Pour approfondir : http://www.economiacritica.org/

Sur José Manuel Naredo : http://www.attacmadrid.org/?p=2860. Livres : http://www.sigloxxieditores.com/aut...

Sur des expériences : http://www.coop57.coop/index.php?la... ; http://www.tramallol.es/