Alejandro, écouter pour comprendre Alejandro part à Séville pour travailler sur la thématique urbaine et la mobilisation des habitants, avec l’association Arquitectura y Compromiso Social.
Une rencontre qui t’as marqué... Pendant mes études d’architecture à Séville, j’étais volontaire pour l’association Solidarios. Le soir, j’allais avec d’autres volontaires, porter du café et des biscuits à des personnes « sin techos » (sans logement). Mais au-delà d’une boisson chaude, c’est surtout du réconfort que nous devions offrir, on passait beaucoup de temps à parler avec eux, les écouter. J’ai rencontré beaucoup de personnages, aux parcours et aux histoires variées : des personnes âgées, des jeunes, des étrangers..., le plus souvent des gens qui ont coupé tout lien avec leurs familles.
Un pays où tu as été... Le Maroc, j’y ai vécu trois ans. J’y suis parti au départ comme volontaire pour l’association Architecture et Engagement social de Séville, qui travaille sur la problématique urbaine au niveau local. Je voulais voir comment les choses se passaient ailleurs, se confronter à une autre réalité.
Un livre que tu as aimé... « Ebène », de Ryszard Kapuscinski. C’est un journaliste polonais qui a vécu en Afrique dans les années 60-70 et qui a écrit un essai sur la décolonisation de l’Afrique. Je trouve qu’il arrive très bien à décrire une situation, sans porter de jugement, et donne un nouveau regard sur la question. Il mobilise autant des rencontres qu’il a pu faire avec des gens dans la rue que celles avec des officiels. Il part d’anecdotes pour monter en généralité. Il cherche à montrer une situation au plus proche sans pour autant dire ce qu’il faut en penser. Il laisse le lecteur se faire sa propre opinion, sans imposer son envie.
|
|
||||||||
|
|||||||||