Sarah, cherche la réalité Sarah part en Belgique avec Migreurop, sur la thématique droits des étrangers. Elle sera à la Ligue des Droits de l’Homme pour travailler sur une campagne contre Frontex, l’agence européenne de surveillance des frontières.
Une rencontre qui t’as marqué... Mousshen, il est l’un des tunisiens qui ont pu arriver à Paris via Lampedusa en Italie l’année dernière, et qui s’étaient installés sous le périphérique parisien, dans une situation dramatique. Je faisais un stage avec Migreurop et travaillais sur l’externalisation du contrôle des frontières de l’Europe, je suivais l’actualité relative aux migrations. Ca a été probablement le moment fort de mon stage, même si cela ne faisait pas partie de mon activité. Cela m’a permis de mettre des visages et de toucher une réalité à des centaines de km de moi et que j’étudiais derrière mon écran d’ordinateur. Un pays où tu as été… Le Nicaragua. J’étudiais en Master Discrimination et Genre, et voulais partir et avoir une expérience dans le secteur international, et connaître le monde des ONGs. J’ai trouvé ma contribution insuffisante, durant ces deux mois et demi en tant que volontaire dans une école rurale. En revanche, cela m’a permis de connaître, connecter avec des gens, sans juger. Regarder, essayer de comprendre et apporter mon aide selon le propre mode de fonctionnement des gens. Pour moi, on vit dans un monde paradoxal : eux, ils ont faim et nous on a trop ! Je me demandais pour quoi accepter ça ? Après cette expérience, je me suis sentie bien plus concernée par ce qui se passe ailleurs. Cela m’a incité à chercher des façons concrètes de m’engager, et participer au programme d’Echanges et Partenariats en est une. Un livre que tu as aimé… Germinal d’Émile Zola. Ce livre décrit la condition des mineurs en France au XIXème siècle et l’histoire d’une grève. C’est très noir, mais il traite bien la question de classe sociale et de l’exploitation des ouvriers. Je trouve que c’est très actuel, parce que l’on vit toujours sous le même système économique qui développe l’inégalité et exploite les gens qui sont dans une situation de faiblesse. J’ai aussi aimé ce livre parce qu’il montre vraiment une part de la réalité des mineurs, de leur manière de penser, et leur intimité, ce qui est vraiment difficile à comprendre. |
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