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Maroc / Travailleurs migrants saisonniers et agriculture paysanne /

Le développement économique par l’agriculture d’exportation.
6 avril 2012 par Nidal

Au Maroc le paysage agricole est dominé par un grand nombre de très petits agriculteurs, 71% des exploitations ont moins de 5ha. En 2000 une note de la banque mondiale précise que plus de 70% de l’investissement public à l’agriculture vont à la grande irrigation, laquelle bénéficie aux agriculteurs relativement plus aisés. Sur les 1,5 millions d’exploitations recensées, 10% sont des exploitations viables, qui ont accès au marché extérieur, performantes et productives. 1/3 des exploitations sont jugées trop petites, trop pauvres et peu équipées. Entre les deux les petites et moyennes entreprises agricoles forment 60% de l’effectif des exploitations du pays cependant ces dernières nécessitent un environnement socio-économique permettant leur survie. Dans ce contexte il n’est pas sûre que le système de concurrence soit favorable à plupart de ces exploitations.

La politique agricole marocaine a fait le choix du développement économique. Ainsi l’accent est mis pour le développement de la production moderne dans le but que les exportations tirent l’économie du secteur agricole vers le haut. La balance des exportations est censée couvrir les importations et même dégager un bénéfice pour le secteur. Cependant cette politique semble ne pas porter ses fruits. L’économiste Najib Akesbi chercheur à l’institut agronomique et vétérinaire de Rabat nous parle de la nécessité du développement agricole par une politique de sécurité alimentaire plutôt que par une politique de rentabilité économique. Il nous explique que depuis 20ans le Maroc a lancé la politique de développement économique par l’exportation des produits agricole. Cette politique s’est très rapidement transformé en boulet économique.

La balance de l’import-export est souvent déficitaire ou trop faiblement bénéficiaire. En conséquence La stratégie de substitution des produits de bases par les importations a entraîné un immobilisme plutôt qu’un développement dans les secteurs concernés (céréales, viande...). Puisque les produits étaient importés à moindre coût, le développement du secteur n’était plus une priorité. La politique d’exportation n’as jamais rapporté les devises escomptées pour plusieurs raisons. La principale avancée par N. Akesbi est que l’Europe, acheteur de la grande majorité des produits marocains, protège son économie de manière détournée. Cette critique semble bien justifiée et par le passé l’Europe a souvent été accusée de protéger son marché agroalimentaire. Le modèle libéral est critiquable à bien des égards et favorise ce genre d’aberrations où même à les instances les plus en phase avec le système en place (économie de marché basée sur le libre échange) trouvent le moyen de fausser le jeux. L’Europe peut se permettre de limiter au frontière l’entrée de tomates et de concombres et d’inonder le marché mondial de ses céréales. De plus, la plupart du matériel nécessaire à la production est du matériel vendu par l’Europe. Ainsi même lorsque le Maroc cherche à produire ses tomates, c’est l’Europe qui encaisse.

Le dernier accord en date entrerait dans la continuité des précédents. Il favorise l’enrichissement de certaines exploitations qui peuvent investir pour produire selon les moyens conformes à l’Union Européenne. Dans bien des cas, les petites et moyennes entreprises doivent nécessairement s’associer à des grands distributeurs ou des exportateurs qui mettent la pression sur les producteurs pour acheter la marchandise à moindre coût. Les PME de producteurs locaux partent avec un grand handicap dans cette course où les moyens de productions sont ultramodernes et chers. En effet les productions nécessite des moyens d’irrigations qui coûtent d’autant plus que la nappe se vide (le coût du pompage augmente), et les produits nécessitent des certifications.

Pour les entreprises ne profitant pas du marché vers l’extérieur, l’écart risque de se creuser.




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