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Espagne / Mobilisations citoyennes /

Jeudi 29 mars, une journée de grève générale à Madrid
30 mars 2012 par Lucie

Vendredi 30 mars, la vie reprend son cours à Madrid. Qu’on ne s’y trompe pas, la ville ne dormait pas hier, bien au contraire. Cependant, tout ce qui passe d’ordinaire inaperçu, de tellement anodin qu’on finit par le penser normal -au point ici de le qualifier de substrat de la vie, était suspendu. Car hier, nombreux sont les madrilènes à avoir répondu aux différents appels à la grève générale lancés par les syndicats, des organisations professionnelles, nombreux mouvements sociaux, et le mouvement du 15-M.

Rien ne sert de revenir sur les raisons de cet appel. Elles ne sont malheureusement que de que plus en plus populaires en Europe. Ici comme dans les autres pays de l’UE les plus gravement touchés par la crise, l’austérité vit son heure de gloire. La réforme du marché du travail canalise les revendications mais c’est contre l’ensemble des coupes budgétaires et autres mesures de démantèlement des droits sociaux-économiques que se mobilisent les citoyens espagnols.

Attardons nous donc plutôt sur les formes de protestation. Car en effet, comment manifester son désaccord lorsqu’on ne travaille pas pour cause de chômage ou de travail précaire ? Certes, il est toujours possible de participer à la manifestation mais c’est bien peu lorsque la colère est si forte. Et que faire lorsqu’on s’entend s’opposer à un système socio-politico-économique et non à des mesures qui ne sont que représentatives de son injustice et imoralité.

Inspirées des nombreux mouvements alternatifs à commencer par le 15M, multiples actions symboliques ont donc été conseillées. En vrac, ne rien acheter, utiliser le moins possible d’électricité, faire aucune action bancaire, ne pas utiliser les transports publics, etc. Pour représenter l’arrêt total de toute activité économiquement productive, une sieste collective était organisée place des Cibeles où se trouvent le siège du gouvernement de la Communauté autonome de Madrid ou encore la Banque d’Espagne. Ce n’était qu’une des nombreuses activités qui ont animées la grève générale entendue durer 24 heures, pas une minute de moins. Ont notamment ponctué cette journée piquets de grèves, occupations de nombreuses places, mais aussi ballade à vélo ou repas populaires.

La grève a été massivement suivie à Madrid mais aussi dans tout le pays (77%). Hors des lieux touristiques et de mobilisations fortes, la ville semblait comme endormie. Si les grandes surfaces étaient ouvertes malgré le peu de clients, nombreux étaient les commerces privés, y compris les cafés et les magasins/bazards dits chinois, fermés. C’est donc devant des devantures baissées que 900 000 madrilènes ont manifesté hier pour clore une journée de grève passée sans heurts majeurs, dans la bonne humeur et sous le soleil.




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