Trieste, ville frontalière
Trieste et la route des Balkans
Je suis arrivé à Trieste au début du mois de mars. Pour ceux qui s’intéressent, même partiellement, aux questions migratoires en Italie, cette ville semble familière. Nichée sur une mince bande de terre entre la mer Adriatique et la Slovénie, Trieste est souvent perçue comme la « fin » de la route des Balkans, la principale voie de migration terrestre vers l’Europe centrale.
Parler de la « route des Balkans » au singulier, ainsi que de sa supposée « fin », est toutefois trompeur. Ce que nous appelons la route des Balkans est en fait un ensemble d’itinéraires hétérogènes qui traversent les frontières de plusieurs États balkaniques et se poursuivent vers le nord en passant par la Hongrie et l’Autriche.
Dans ce réseau de trajectoires migratoires, la ville de Trieste est devenue au fil des ans un carrefour d’une importance cruciale, même si, pour de nombreuses personnes en migration, elle n’est pas la destination finale du parcours migratoire, qui est souvent la France, l’Allemagne ou la Belgique.
Trieste joue un rôle de refugee hub, pour certains un lieu de repos et de pause temporaire après avoir traversé les frontières violentes des Balkans. C’est la fin du game[1], plutôt que de la route, un point de césure[2] – dans les parcours migratoires.
Pour ces raisons, la ville est configurée comme un lieu où se rencontrent – et parfois s’affrontent – des acteurs et des actrices impliqué·e·s de différentes manières dans la réalité migratoire et d’accueil de Trieste, donnant lieu à une réalité extrêmement stratifiée et plurielle.
Au moment d’écrire le premier article du blog pour Echanges & Partenariats, j’ai eu du mal à identifier un seul thème à approfondir : la pluralité de ce contexte offre mille stimuli différents et chaque histoire mériterait d’être racontée et approfondie. Certains thèmes, cependant, prennent plus de temps à explorer ; d’autres étaient trop spécifiques pour un premier article d’introduction.
J’ai donc décidé de commencer par le récit d’un lieu. Un lieu qui, plus que tout autre, représente aujourd’hui le centre de la ferveur migratoire et solidaire de Trieste, un espace de rencontre et d’échange.
Devant la gare de Trieste se trouve la Piazza della Libertà, la place où depuis des années, tous les soirs vers 19 heures, diverses associations se réunissent pour apporter leur soutien personnes exilées vivant dans la ville.

Parmi ces associations, la plus connue à l’échelle nationale est probablement Linea d’Ombra, qui a fait la « une » desmédias il y a quelques années lorsque ses deux fondateurs, Lorena Fornasir et Gianandrea Franchi, ont été accusés de « favoreggiamento dell’immigrazione clandestina a scopo di lucro »[3] pour avoir accueilli chez eux une famille kurde qui aurait autrement dormi dans la rue (L’affaire a débouché sur un non-lieu).
Plusieurs organisations opèrent quotidiennement à Trieste : ICS, une association qui s’occupe du modèle d’« accueil généralisé » et, avec Diaconia Valdese[4], du soutien juridique ; IRC, l’International Rescue Committee, qui, également avec Save the Children, s’occupe de la collecte de données et du suivi ; Fornelli Resistenti, qui contribue à la distribution de repas chauds ; et No Name Kitchen, une association active à diverses frontières européennes qui, depuis environ un an et demi, a également lancé un projet à Trieste.
Grâce au vaste réseau de solidarité qui s’est enraciné au fil du temps, la Piazza della Libertà est devenue le centre symbolique et pratique de la réalité migratoire de Trieste, un point de référence et de regroupement pour les personnes de passage, les demandeurs d’asile, les associations, mais aussi les activistes, les citoyen·ne·s, ou les étudiant·e·s qui fréquentent cet espace à titre personnel.
Chaque soir, ces divers acteurs tentent de répondre aux besoins de base de celles et ceux qui ont initié un parcours migratoire (physique ou bureaucratique) : distribution de repas, premiers soins médicaux, orientation juridique, conseils sur l’endroit où passer la nuit grâce à un travail de proximité pour comprendre comment soutenir en particulier celles et ceux qui viennent d’arriver dans la ville[5]. Mais la place est aussi un espace de rencontre et de partage où les gens peuvent discuter, jouer a « bandiera », organiser des activités récréatives pour le lendemain ou fumer une cigarette assis en cercle. On y croise tous les soirs des personnes en exil qui viennent d’arriver de la route des Balkans et qui attendent souvent de partir par le premier train du matin (celui de 4h26), des demandeur·euse·s d’asile qui vivent en dehors des circuits d’accueil « institutionnels » en attente de régularisation, des personnes hébergées au CAS Campo Sacro[6] en attente de transfert, des personnes qui ont déjà obtenu une protection, et qui ont réussi à rester à Trieste. Un lieu où les différentes temporalités migratoires, les besoins, les parcours se rencontrent et se superposent.
Comme tous les contextes de transit, Piazza della Libertà est aussi un lieu complexe, où les difficultés sont stratifiées et où des tensions apparaissent parfois entre les associations sur la gestion du phénomène migratoire et dans le positionnement assumé au sein de l’aide humanitaire, avec le risque habituel de tomber dans la « syndrome du sauveteur blanc » que beaucoup s’efforcent d’endiguer. La position géographique de Trieste en fait également un point de passage et de stationnement pour les « passeurs ». La question des passeurs[7] dans ce lieu mériterait un chapitre à part entière, et ce n’est pas le moment de l’aborder, mais il est certain qu’elle représente un élément qui affecte profondément la dynamique et la structure de la place.
Je voudrais également illustrer brièvement un changement en cours sur la route des Balkans, qui était déjà observable en 2024 mais qui semble se consolider au cours de cette année 2025, et qui affectera la situation à Trieste. La route devient en effet de plus en plus rapide : les personnes en migration arrivent beaucoup plus vite qu’en 2022-2023, parcourant une partie de la route en voiture ou en camionnette. Ce système de « passages » est coordonné par des réseaux actifs dans les Balkans, et nous avons la confirmation que le game est maintenant partiellement remplacé par ce qui a été rebaptisé le taxi game. Cela signifie qu’à ce jour, de nombreux tronçons de la route des Balkans sont effectués à bord de voitures privées conduites par des chauffeurs recrutés par les gestionnaires des réseaux dans les Balkans. En général, les frontières étaient franchies à pied, mais ce nouveau système a accéléré le transit dans les Balkans tout en faisant exploser le coût de la route. Cela n’enlève rien aux difficultés de la route et aux refoulements qui continuent d’être extrêmement violents, notamment en Bulgarie et à la frontière entre la Bosnie et la Croatie, comme l’ont montré certains témoignages recueillis sur la place. Ce nouvel aménagement de l’itinéraire conduit cependant à ce que de plus en plus de conducteurs de ces voitures se retrouvent dans les filets des arrestations, beaucoup étant arrêtés à la frontière entre la Slovénie et l’Italie. Comme je tente de l’explorer au cours de cette mission, ces conducteurs représentent le maillon le plus exposé et le plus fragile d’une chaîne plus large, dont les véritables responsables sont rarement identifiés : les personnes arrêtées et criminalisées sont souvent des sujets marginaux, indirectement – ou parfois totalement inconscients – impliqués dans les réseaux de trafic.
Spatialité et hétérochronies migratoires
Depuis que je suis à Trieste, j’ai beaucoup réfléchi à la migration en tant que phénomène spatio-temporel. Dans la ville, la dimension spatiale revêt différentes significations et formes qui affectent profondément la structure de l’accueil et du transit. Comme l’ont écrit Dragan Umek et Elena Vellati, « Nous avons souvent vu dans nos analyses et études comment les villes reflètent et subissent également la dimension spatiale du phénomène, avec une sorte de construction et de reconstruction des espaces urbains (places, gares, etc.) par la communauté des personnes en migration».[8]
Trieste est profondément marquée par cette spatialité migratoire et la Piazza della Libertà est également centrale géographiquement dans cette cartographie de la ville. Sa proximité avec la gare, sa proximité avec les lieux fréquentés quotidiennement par les personnes exilées, en font un carrefour visible et reconnaissable. A une centaine de mètres de Khandwhala, se situent les entrepôts du Porto Vecchio de Trieste occupés à la suite de l’expulsion des Silos de Trieste en juin 2024. Espaces formels, espaces informels, lieux de soutien et de rencontre se chevauchent dans cette partie de la ville qui semble fonctionner de manière presque autonome. Même pour moi, la vie quotidienne se déroule presque exclusivement dans le triangle gare, centre de jour, domicile. Dans mon cas, c’est plus par choix que par obligation.

Le Chaikhana (centre de jour en pachto, « salon de thé »), Spazio 11 (un lieu récemment ouvert par Caritas pour offrir un soutien aux personnes de passage à Trieste pour une seule nuit), le siège de la police, les horaires de la Piazza della Libertà, le khandwala (toujours en pachto, « maison brisée », les anciens entrepôts occupés de Porto Vecchio) sont des lieux qui caractérisent et marquent les journées des personnes exilées à Trieste. En anthropologie et en géographie, les espaces habités par les exilé·e·s dans les contextes urbains ont été et sont discutés. La tension entre les mécanismes de contrôle spatial et de confinement appliqués à l’échelle institutionnelle dans le paysage urbain et les formes de réappropriation et de réorganisation de ces espaces par les exilé·e·s est également vécue au quotidien à Trieste. Ce qui m’a étonné dès le premier jour, c’est la multiplicité des solutions et des stratégies adoptées par celles et ceux qui vivent ne serait-ce que pour un temps dans la ville. Trieste, comme tant de villes frontalières, présente une pluralité stratifiée de temps et d’espaces qui tournent autour de la Piazza della Libertà, montrant comment les personnes exilées en transit parviennent à « dépasser les capacités de régulation et de gouvernance des pouvoirs publics » (Declich, Ptizalis, 2021).
Ces observations ont donné naissance à l’idée de commencer un exercice de cartographie mentale de la ville, afin d’étudier comment les différents acteurs et actrices perçoivent Trieste sur la base de leur expérience personnelle. Il est notableour l’instant, les personnes exilées représentent un Trieste qui se termine autour de la Piazza della Libertà et du khandwhala, en allant jusqu’à la Questura (Préfecture), un lieu où beaucoup sont obligé·e·s de passer ensuite vingt, trente matinées avant de pouvoir fournir leurs empreintes digitales.

L’autre aspect sur lequel il est nécessaire de s’attarder est celui de la temporalité des migrations. En effet, parler de migrations signifie également parler d’hétérochronie, de temporalités différentes, d’accélérations et de ralentissements, de mouvements et d’arrêt rencontrés le long des routes migratoires. De ce point de vue, la ville de Trieste est extrêmement intéressante : comme nous l’avons souligné plus haut, on y rencontre des personnes de passage, des demandeur·euse·s d’asile à différents stades du processus de régularisation, des personnes indécises quant aux prochaines étapes à franchir, des personnes qui sont dans la ville depuis longtemps. Ici, pour certains, le temps se dilue, pour d’autres, Trieste est un centre de transit rapide, où ils et elles passent une nuit avant de poursuivre leur route vers d’autres villes. Cette stratification rend la ville extrêmement « attractive » : des réseaux se créent entre compatriotes, des soutiens associatifs sont trouvés, des lieux de sommeil formels et informels Comme l’ont également dit Umek et Vellati., Trieste « est évidemment une zone de transit pour la plupart des migrants, mais aussi un point d’arrivée de la “route des Balkans”, à la fois pour ceux qui veulent rester et pour ceux que l’on appelle les “backflows”, c’est-à-dire ceux qui n’ont bénéficié d’aucune protection dans d’autres pays d’Europe »[9].
Avec d’autres chercheurs et activistes de Trieste, nous observons comment la Questura met en œuvre une série de stratégies visant à allonger l’attente pour la régularisation, dans une tentative de créer un facteur de répulsion qui décourage les migrant·e·s à rester dans la ville, mais qui provoque en fait un phénomène de « stagnation », avec des personnes bloquées pendant des semaines dans les étapes initiales de la régularisation[10]. Trieste est une ville où s’affrontent deux aspects qui doivent être étudiés: d’une part, les arrivées – différentes en termes d’origine et d’itinéraire – en provenance de la route des Balkans et d’Europe centrale ; d’autre part, la résistance institutionnelle et les tactiques de dissuasion de la Questura, qui vise à réduire la « pression migratoire » en éloignant les personnes de la ville. Le phénomène des refoulements est une question que toutes les associations de solidarité suivent de près et dont j’ai été le témoin direct : arrivé à Trieste, convaincue que les derniers mois passés à étudier le français n’auraient pas été utiles dans ce contexte, je me suis surprise à plusieurs reprises à parler à des jeunes hommes et femmes, pour la plupart afghan·ne·s, qui, après avoir passé de très longues périodes, de deux à six ans, en France ou en Belgique principalement, se voyaient contraint·e·s de retourner en Italie après avoir échoué à régulariser leur statut. Parlent parfaitement français, contrats de travail réguliers, bail de location. Pourtant, débouté·e·s de leur demande d’asile après des années, ils et elles se voient dans l’obligation de reprendre la route, réactivant un parcours migratoire qui ne s’arrête évidemment pas au moment où l’on arrive dans l’Etat initialement choisi comme destination finale. Toutefois, ce phénomène suscite également des inquiétudes : beaucoup décident de venir à Trieste parce qu’ils et elles sont conscient·e·s de la présence de réseaux de soutien, tant parmi les compatriotes que parmi les associations, et parce que la préfecture de police de Trieste reste l’une des plus rapides. Une note « positive » dans le sombre panorama italien pour les activistes et les associations. Mais si les retours deviennent la composante dominante des primo-arrivant·e·s, il est à craindre que les autorités rendent l’accès à la régularisation encore plus complexe, alors que j’assiste à ce phénomène qui, pour beaucoup, sera une réalité grandissante en 2025.
Réflexions finales
Ces deux mois et demi de terrain à Trieste ont été riches en activités et en observations. Plus que tout autre endroit auparavant, Trieste a stimulé en moi des raisonnements et des (tentatives d’) analyses sur le phénomène migratoire qui m’aident à comprendre davantage sa complexité. La nécessité Il est nécessaire de fréquenter quotidiennement et longuement un lieu pour en comprendre les équilibres et les dynamiques afin d’en avoir une image, qui restera partielle mais au moins aussi approfondie et consciente que possible, émerge énormément. Trieste m’amène à remettre en question Mes croyances et mes positions, en me montrant une pluralité extrêmement intéressante et enrichissante. Le thème de la criminalisation en particulier, l’objectif principal de la mission que j’aborderai dans de prochains articles car c’est un domaine qui n’est pas facile à investiguer, apporte une série de raisonnements et de repositionnements qui apprennent à ne jamais vraiment s’arrêter à à nos certitudes ce que l’on croyait être correct.
Entre-temps, mes journées s’écoulent aussi entre parties de volley-ball, bazar (un jeu de cartes international qui suscite une compétition non négligeable), bavardages, verres de chai et cours de pashto.
[1] Le game est le nom par lequel les personnes en migration appellent la tentative de franchissement des frontières des Balkans.
[2] Dragan Umek et Claudio Minca, Spazi informali e interstizi urbani lungo la Rotta Balcanica: Trieste endgame, 2023.
[3] L’accusation de « favoreggiamento de l’immigration clandestine » (en italien favoreggiamento dell’immigrazione clandestina) désigne le fait d’aider, d’assister ou de faciliter l’entrée, le transit ou le séjour irrégulier de personnes étrangères sur le territoire italien. Cette infraction est prévue par la loi italienne (article 12, loi 40/1998).
Cependant, cette accusation est souvent utilisée de manière abusive pour criminaliser non seulement les personnes migrantes en mouvement, mais aussi les personnes solidaires, bénévoles ou activistes, en particulier dans les zones frontalières.
Cela contribue à un climat de répression qui rend plus difficile l’accès à l’aide humanitaire et à la protection des droits fondamentaux des migrant·e·s.
[4] Diaconie vaudoise st une association qui finance un service juridique présent à plusieurs frontières italiennes, notamment à Oulx, Ventimiglia et Trieste.
Sur ces territoires, ses opérateurs juridiques assurent un travail de veille frontalière, d’information de rue et de médiation culturelle, tout en proposant un guichet d’accompagnement socio-juridique aux personnes exilées.
[5] La grande majorité des personnes arrivées à Trieste par la route des Balkans est composée d’hommes âgés de 20 à 30 ans. Les nationalités les plus représentées sont l’Afghanistan (encore aujourd’hui la principale), suivi du Pakistan, dont de nombreuses personnes sont présentes à Trieste depuis des périodes plus ou moins longues.
Les arrivées en provenance du Bangladesh connaissent une forte augmentation (il s’agit également de l’une des nationalités les plus présentes à Lampedusa), tout comme celles du Népal, seul pays d’origine d’un nombre significatif de femmes seules.
D’autres arrivées concernent des personnes kurdes, tant de Turquie que d’Irak.
Les mineurs, peu nombreux au cours du dernier mois, viennent principalement d’Égypte et, dans une moindre mesure, du Maroc, ce qui confirme une tendance déjà observée en 2024.
[6] Campo Sacro est le nom donné au CAS (Centre d’accueil extraordinaire) du village de Campo Sacro, situé aux portes de Trieste. Ce centre, ouvert il y a environ trois ans, a été créé pour faire face au flux important de personnes en mouvement dans la ville.
Actuellement géré par la Caritas, de nombreuses personnes choisissent de ne pas y entrer – comme j’espère pouvoir l’expliquer dans de prochains articles – car, en général, celles qui y sont accueillies sont transférées dans un délai d’environ une semaine vers d’autres centres répartis dans toute l’Italie.
Aujourd’hui, la majorité des transferts se font vers la Sardaigne, une destination qui suscite de l’appréhension en raison de son isolement et de l’éloignement par rapport aux réseaux dans lesquels les personnes migrantes pourraient potentiellement s’insérer.
[7] La question des passeurs est évidemment extrêmement complexe et délicate à traiter, et j’espère pouvoir lui consacrer un article spécifique. À Trieste, les rôles et les acteurs se superposent aussi sous cet angle.
[8] Cf. Dragan Umek et Elena Vellati, Rotta balcanica, rotte migratorie e spostamenti forzati: una prospettiva geografica, Mar 26, 2025, Noveento.org, https://www.novecento.org/per-volonta-o-per-forza-guerre-migrazioni-e-spostamenti-di-popolazioni-nel-novecento/rotta-balcanica-rotte-migratorie-e-spostamenti-forzati-una-prospettiva-geografica-8516/
[9] Cf. Dragan Umek et Elena Vellati, Rotta balcanica, rotte migratorie e spostamenti forzati: una prospettiva geografica, Mar 26, 2025, Noveento.org, https://www.novecento.org/per-volonta-o-per-forza-guerre-migrazioni-e-spostamenti-di-popolazioni-nel-novecento/rotta-balcanica-rotte-migratorie-e-spostamenti-forzati-una-prospettiva-geografica-8516/
[10] Je consacrerai un article à part à la question des premières étapes de la régularisation, car il s’agit d’un thème sur lequel je travaille actuellement avec d’autres volontaires et opérateurs·rices juridiques de Trieste.

Diplômée en anthropologie à l’Université de Bologne, je suis impliquée depuis quelques années dans des projets de recherche et de volontariat sur les migrations et aux différentes frontières italiennes et européennes. Militante pour les droits des personnes en mouvement, je passerai six mois à Trieste avec Migreurop et Melting Pot pour mener une recherche sur la criminalisation de la migration.