Bruxelles : une capitale gangrénée par la crise du logement

Ça y est ! Après un beau mois de formation à Paris, me voilà de retour à Bruxelles, ma belle… Enfin plus si belle après cette première semaine d’étude sur la crise du logement qui touche la capitale belge. 

Illustration d’ATTAC Bruxelles

Je m’appelle Judith et je suis volontaire pour la session 24 d’Échanges et Partenariats. Après cinq longues années d’études en Sciences Politiques et en coopération internationale, je décide de réaliser  un volontariat auprès de l’AITEC (Association Internationale de Techniciens, Experts et Chercheurs) qui m’envoie dans l’association Habitat et Participation à Bruxelles. 

Habitat et Participation (H&P) est une association wallonne et bruxelloise travaillant sur les questions du droit au logement. Ses pôles principaux d’action sont le soutien de personnes dans l’accès au logement, l’accompagnement de citoyen.ne.s et d’institutions dans des projets d’habitats alternatifs et solidaires ainsi qu’un travail réflexif sur l’habitat. 

L’existence de cette association fait écho à la problématique grandissante de l’accès au logement pour tou.te.s. Nous le savons, bien que relevant d’un besoin primaire, obtenir un logement décent est devenu le parcours du combattant, qui plus est pour des personnes en situation de précarité. Dans la Région de Bruxelles-Capitale, 49 000 ménages sont en attente d’un logement social. Et quelle attente ! Elle semble sans fin avec des listes s’étendant sur des dizaines d’années. Bien que les classes moyennes soient aussi affectées par cette crise, les personnes les plus touchées restent les familles monoparentales, les personnes âgées et les personnes isolées (sans papiers, exilé.e.s).

Ce problème de mal logement trouve en partie sa source dans le recul de l’implication de l’État sur la régulation du marché de l’immobilier. Ce recul du secteur public a comme effet une augmentation drastique des prix des loyers ainsi que la flambée des investissements du secteur financier dans l’immobilier. 

« Il faut investir dans la pierre ». Cette phrase que j’ai souvent entendue, autant de personnes actives, de jeunes, que de personnes à la retraite, illustre assez bien le fond du problème. Investir dans l’immobilier autant pour le ou la citoyen.n.e que pour le fond d’investissement semble être la solution la plus sûre pour s’enrichir. S’enrichir mais à quel prix ? Au prix de personnes privées d’un logement décent, poussées en dehors des centres villes, devant accepter de dépenser parfois la moitié de leur salaire dans un loyer. Bref, privées d’un besoin fondamental. 

Alors que faire face au monstre financier ? Quelles solutions ? Quelles alternatives ? 

À suivre… 

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